En matière d’immobilier, la direction de la SPA n’est toujours pas à louer !

Par Emilie Gérard du Journal de la Protection Animale

10 euros « pour les animaux » ou pour « louer des bureaux » ?

Si d’aventure vous avez laissé traîner votre mail dans une pétition, une demande d’adoption, ou un formulaire de la SPA, vous allez à coup sûr recevoir des appels pour devenir un donateur mensuel qui avec  « 10 euros permettra à la SPA de nourrir un chien ou un chat pendant un mois ». Évidemment les dix euros servent en partie à nourrir des animaux mais ils ont aussi servi à des projets immobiliers plus que discutables. Il n’est pas certain que 1400 de ces donateurs réguliers auraient acceptés de donner 10 euros par mois si on leur avait proposé de le faire pour louer un hôtel particulier de 300 mètres carré avec jardin afin de le laisser inoccupé.

Un article du Journal de Dimanche du 22 mars 2022, nous a ainsi appris que la direction de la SPA a loué une jolie demeure dans le beau 17éme arrondissement de Paris pour agrandir la surface de bureaux attribués à son administration. Elle disposait pourtant de deux hôtels particuliers soit environ 1000 m². A l’heure du télétravail, il parait que cela ne suffisait pas… Cette maison de ville louée 13.500 euros par mois par un ancien vice-président de Lehmann Brothers est restée inutilisée pendant presqu’un an et pourrait coûter à la SPA après dénonciation du bail  280 000 euros  selon le journal. Le bien avait été visité de nombreuses fois par la direction de la SPA avant la signature du contrat de location. Visiblement le service juridique et patrimonial de l’association n’a pas été à la hauteur puisque le Président explique dans les colonnes du JDD le projet a dû être abandonné en raison d’importants travaux de mises aux normes qui n’avaient pas été décelés.  

Le refuge d’Evecquemont qui fait un gros flop et la « maison des chats » loué pour 500 euros par mois à une start up

Avec la résolution numéro 9 que les adhérents devront approuver ou non à l’assemblée générale de la SPA, l’association va tenter de se débarrasser d’un autre boulet immobilier : la propriété inconstructible d’Evecquemont. Il faut reconnaître ici que là aussi le service juridique de la SPA a été d’une efficacité consternante dans ce méga flop immobilier.  L’acquisition au nom de l’association de cette propriété inutilisable pour en faire un refuge a été faite (sous la présidence de Natacha Harry) en dépit du bon sens puisque ladite propriété est située sur une zone rouge inconstructible.

Parallèlement, la création d’une maison des chats devait voir le jour dans un local de 200 mètres de la rue Beaubourg au centre de Paris légué par une bienfaitrice. Résultat des courses : les bâtiments d’Evecquemont et le local de la rue Beaubourg sont resté inoccupés pendant des années.

En 2022, la nouveauté, le JDD nous l’apprend : depuis 1 an, les 200 m² de la rue Beaubourg sont occupés par une start-up qui fait des millions de chiffre d’affaires et qui paye un loyer de 5.000 euros par an. Elle doit bénir la SPA pour une telle opportunité puisqu’avant l’acquisition de ce local commercial par l’association, la propriétaire touchait la même somme pour un mois de location.

C’est dire qu’en matière de location immobilière la direction de la SPA a encore des progrès à faire !

Les étonnants combats du Président de la SPA

Par Alain Lambert

Protéger les animaux, est-ce un métier ou une vocation ? La « cause animale » est-elle un domaine dans lequel on peut faire carrière comme dans la haute administration ? Avec la communication de la SPA orchestrée par Jacques Charles Fombonne à l’occasion de la campagne Présidentielle, on pourra bientôt savoir si la fonction d’administrateur bénévole peut conduire à un poste très bien rémunéré de « défenseur du droit des animaux »…

Mesdames et messieurs les adhérents, Monsieur le Président

Qu’est-ce que la SPA pour vous ? Un logo sur un rouleau d’essuie tout ?

A la page 41 du rapport d’activité 2021 vous pourrez constater qu’en matière de partenariat, , la direction de la SPA n’hésite pas !  Essity, Feu Vert, la Société Générale et Nestlé Purina peuvent arborer fièrement ce logo de protecteur des animaux ! Tout cela pour ajouter dans les caisses de notre association quelques dizaines de milliers d’euros…

Il est vrai qu’Essity le géant du papier et de la lingette jetable a été pointé de nombreuses fois par les ONG environnementales pour son implication dans la destruction de la forêt et des espèces boréales. Que dire de la Société Générale qui, avec le Crédit agricole, est une banque classée par les amis de Terre comme une organisation qui finance les pires projets en matière d’environnement : plate forme pétrolière en Sakhaline, Sables bitumineux au Canada, Production de gaz liquifié en Nouvelle Guinée, etc. Est-ce vraiment la peine de présenter l’action dévastatrice de Nestlé qui est un super acteur de l’agro-industrie et de l’élevage en batterie ?

Quel est donc la priorité des priorités de la SPA  pour la cause animale selon notre Président ? Le calvaire des animaux élevés en batterie ? La disparition des espèces ? Les animaux des océans qui avalent du plastique et des lingettes ? Vu les partenariats pas vraiment !

Monsieur le Président

A l’occasion des élections présidentielles Mathilde Munos sur France Inter vous a posé cette question   « Sur les 22 mesures pour la cause animale, qu’elle est celle qui compte le plus à vos yeux ? »

Vous avez répondu : « C’est une que la Société Protectrice des Animaux porte, celle de la création d’un poste de défenseur des droits des animaux. De la même façon qu’il existe un défenseur des droits. Il y a plusieurs paramètres qui milite pour cette création. D’abord l’état est extrêmement absent de la protection animale. Ce sont des associations qui portent l’idée. Un ministère ce n’est pas forcément une bonne idée car un ministère c’est un politique. Un défenseur du droit, c’est quelqu’un qui est nommé, il faut qu’il soit nommé, au plus haut de l’état, pourquoi pas par le président de la République, pour un mandat unique de façon à ce qu’il soit parfaitement indépendant. C’est quelqu’un qui doit rassembler le corpus législatif, le corpus réglementaire, qui doit être en mesure d’entendre les associations, qui doit être en mesure, chose dont on ne parle jamais, de créer un observatoire de la condition animale. »

La description du poste est particulièrement intéressante. Vous prenez bien soin d’écarter l’idée de la création d’un ministère et faites le descriptif d’un homme qui connait le droit (vous êtes juriste) l’administration (vous êtes retraité de la gendarmerie) et les associations (vous êtes Président de la SPA). Difficile de faire plus explicite…

Que la SPA utilise l’argent des donateurs  pour faire la promotion d’un poste rémunéré qui vous va comme un gant ? Ça vous parait normal mon général ? Moi pas vraiment !

Ci-dessus une étonnante vidéo financée par la SPA pour promouvoir un homme providentiel…

N’hésitez pas à signer la pétition qui accompagne cet article : https://www.mesopinions.com/petition/animaux/monsieur-fombonne-spa-financer-carriere-futur/180444?source=link&tmstp=1654919945&p=sharing

En 2021, la SPA a dépensé 7 fois plus d’argent pour entretenir des boites de communication que pour nourrir ses animaux !

Par Alain Lambert

Bonjour chères adhérentes, adhérents et Président de la Société Protectrice des Animaux !

Je conduis la liste Vocation Animale aux élections de la SPA du 25 juin 2022.

Soyons clairs, je n’ai aucune illusion. Il n’y a aucune chance pour que notre équipe gagne les élections. Aucune voix divergente n’est assez forte pour lutter contre une direction qui dépense plus de 20 000 euros par jour pour faire son auto-promotion.

Alors pourquoi avoir créé cette liste me direz-vous ? Et bien pour informer les adhérents tout simplement. Mon statut d’administrateur ne me permet pas de parler aux membres de la SPA en dehors de cette courte période d’élection. La SPA communique beaucoup sur sa transparence mais en réalité elle informe peu.

Monsieur Fombonne, les adhérents doivent savoir que vous soumettez ses administrateurs à une charte de confidentialité draconienne qui, par sa simple existence est révélatrice de votre opacité. C’est pourquoi, chères adhérentes, chers adhérents, avant que vous votiez, je me permets de souligner et de commenter un certain nombre d’éléments importants qui, pour le moins que l’on puisse dire, ne sont pas vraiment mis en avant dans le rapport d’activité. 

Si vous ouvrez le rapport à la page 60 vous pourrez constater qu’en 2021, par exemple, la SPA a dépensé 1.2 millions pour nourrir l’ensemble de ses animaux. Un budget alimentation qui est encore  moins important que celui d’il y a 10 ans. Il faut savoir que pour nourrir ses pensionnaires la direction actuelle fait fabriquer des aliments à très bas coûts (environ un euro le kilo) pour ses chats et ses toutous .

Notre association a pourtant les moyens de bien mieux les alimenter puisque vous constaterez, en page 52, que la SPA a 101 millions d’euros de trésorerie.

La SPA nourrit ses animaux à peu de frais, en revanche elle met les petits plats dans les grands pour entretenir une multitude d’agences de marketing et de sociétés de communication. Vous le constaterez en ouvrant la page 61.   Elle a dépensé quasiment 8 millions d’euros en un an pour solliciter par tous les moyens des donateurs et des légataires. Ainsi une multitude des sociétés commerciales mandatées par la SPA font la cour aux notaires, harcèlent au téléphone des donateurs potentiels, des quêteurs professionnels sollicitent les passants dans les grands villes, les réseaux sociaux regorgent d’appels à dons, de financement de projets participatifs et des tonnes de papiers sont utilisés pour faire des courriers promotionnels pour demander des contributions supplémentaires aux  adhérents.

Peut-être, trouverez-vous cela normal ? Moi pas mon général ! A très bientôt !

Dans la peau d’un chien

bannierevillettebeaucardet2

La communication entre bêtes et hommes n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Mais lorsqu’elle est établie, les liens qui se tissent sont d’une richesse infinie. Alain Lambert et ses chiens nous convient à entrer dans ce dialogue fait de gestes, d’expressions et d’émotions. Que ce soit le chien croisé dans la rue, ou le chien d’assistance d’une personne handicapée, ils nous déchiffrent corps et âmes. À nous d’adopter la bonne attitude pour nous faire comprendre… → à partir de 7 ans

Dans la peau d'un chien Atelier enfant (6-10 ans)

Déroulé de l’atelier

La communication entre bêtes et hommes n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Mais lorsqu’elle est établie, les liens qui se tissent sont d’une richesse infinie.

Comment communiquer avec un chien ?

Et si vous étiez chien ? Comment comprendre le comportement et le sentiment des hommes ? Alain Lambert, éducateur canin, vous dévoile les clefs pour bien communiquer avec les chiens : ceux de Mamie, ceux des amis, ceux des voisins, bref tous les chiens.

Quel comportement adopter en quelle occasion ?

Accompagné de ses chiens Youyou et Easy , l’éducateur vous met en situation à travers divers jeux. Il vous explique les bons gestes qui rassurent les petits et les grands et préviennent les risques d’incidents.Les prochains ateliers famille à la Villette (01 40 03 75 75) :

Dimanche 26 mars 2023 –15 h

Dimanche 11 juin 2023 – 15 h

Sur le site de la Villette : https://lavillette.com/evenement/ateliers-villette-dans-la-peau-dun-chien/LaVilletteVelocargoRed

Enregistrer

Quelle race de chien choisir pour faire de la médiation animale ? Un labrador ? Un berger australien ? ou un Grigri de Gennevilliers ?

Le chien est la pièce maîtresse d’un atelier de médiation canine. C’est pourquoi la sélection d’un futur « chien médiateur » doit répondre à un certain nombre de critères morphologiques et comportementaux. chien super poilu ou chien nu ? chien tout terrain ou chien poupin ? De poche ou XXL ? Acheté ou adopté ? En 2011, Alain Lambert présentait, de façon humoristique, à ceux qui voulaient faire de la médiation sa race de chien préférée : le Grigri de Gennevilliers…

LE STANDARD DU GRIGRI DE GENNEVILLIERS

Chien du Onzième groupe de races

SES ORIGINES:

Les premières traces de ce chien ont été trouvées au Moyen-Orient il y a 14000 ans. Aujourd’hui, on trouve le Grigri en grand nombre à Gennevilliers, à Orgeval, à Hermeray ou dans d’autres refuges d’Ile de France.

LE STANDARD :

Aspect général : petit, moyen ou grand, l’harmonie de ses proportions évoque la grandeur et la noblesse de son caractère*. Quand il avance, il doit présenter tous les traits caractéristiques du chien en mouvement. A l’arrêt, il en impose par son immobilisme.

Tête : une seule. Mâchoire et dents : son pacifisme légendaire lui permet de ne pas toujours avoir 42 dents. Oreilles : toutes les formes sont acceptées. Certaines oreilles de grigri peuvent suggérer le vol gracieux de la mouette rieuse.

Corps : membres antérieurs à l’avant. Membres postérieurs à l’arrière. Queue : plus ou moins longue, elle doit impérativement commencer à la fin du dos.

Robe : les femelles sont autorisées à l’avoir de toutes les couleurs, les mâles aussi d’ailleurs.

Taille : comprise entre 9 cm et 109 cm au garrot.

Poids : compris entre 0.99 Kg et 109 kg

Caractère : vif et intelligent, le Grigri de Gennevilliers a toutes les qualités lorsque son maître est bien formé…

Aptitudes naturelles : il est un chien de compagnie idéal à condition qu’on le prenne pour ce qu’il est et non pour ce qu’on voudrait qu’il soit.

Reproduction : uniquement par adoption.

* lorsqu’on l’observe en période crépusculaire avec le soleil dans le dos

Comment et avec quoi sont fabriquées les croquettes?

L’industrie de la croquette est un business florissant puisque 800 000 tonnes d’aliments secs pour animaux de compagnie sont vendues en France chaque année. Dans l’univers du Petfood canin, Mars (Pedigree, Royal Canin, César,…) et Nestlé (Proplan, Fido,…) se taillent la part du lion mais de nouvelles marques ont fait leur apparition. A grands coups d’arguments commerciaux « grain free », « naturel », « bio », et de publicités avec des chiens heureux qui courent dans les près, elles essayent de conquérir des parts de marché. Que faut-il savoir sur la fabrication de ces aliments ?

La croquette du 20ème siècle a remplacé les restes de table de nos grands parents!

Du temps de nos grands parents, personne ne se demandait si l’alimentation de son chien était équilibrée. Les chiens se contentaient de nos restes de viande, de légumes, d’os et de ce que les hommes voulaient bien leur laisser !

Depuis, l’industrialisation est passée par là. En 1950, la société canadienne Purina (déjà elle!) présenta le premier aliment sec pour chien. Les croquettes ressemblaient déjà à des pastilles, fabriquées grâce à la technique de l’extrusion.

A cette époque pas question de traçabilité, de liste d’ingrédients, d’additifs nocifs. Difficile de savoir précisément avec quoi elles étaient fabriquées, mais il semblerait que ce soit à base de reste de blé, de sang de bœuf, et de betteraves.

Mais l’aliment sec industriel pour animaux était né. Pratique à stocker, à distribuer, à fabriquer. Indiscutablement, l’aliment « parfait ».

Durant les décennies suivantes, l’intérêt grandissant que nous portons à la santé de nos chiens, le développement des techniques industrielles et des études scientifiques sur le sujet, a abouti au perfectionnement des recettes, et à la multiplication des marques.

Qu’est-ce qu’une croquette?

Le terme de « croquette » chez les industriels est très encadré. Il s’agit d’un produit transformé sec, dont le taux d’humidité ne doit pas dépasser les 14%. Il existe également des croquettes souples qui elles, ont un taux d’humidité compris en 14% et 60%.

La fabrication est encadrée par des réglementations qui détaillent:

  • les règles de mise sur le marché et de conditionnement
  • l’interdiction d’utiliser des produits qui présentent un risque potentiel pour la santé animale, humaine ou l’environnement
  • La liste des additifs autorisés
  • Les matières brutes qui peuvent entrer dans la composition du produit final

L’intérêt d’un aliment tout prêt est qu’il sera toujours « équilibré » et de composition identique. Les nutriments apportés seront toujours dosés de la même manière. Rappelons que pour être équilibré, un aliment doit couvrir les besoins de votre chien en protéines, glucides, lipides, fibres, minéraux et vitamines.

Comment sont fabriquées les croquettes ?

Mais alors, comment passer d’un mélange contenant tous ces nutriments , à une petite boulette sèche qui tient dans le creux de votre main ?

Un indice : quel est le rapport entre un gâteau apéritif, vos céréales du petit déjeuner préférées et les croquettes de vos loulous?

La magie de l’extrusion!

Le procédé d’extrusion est appliqué aux aliments depuis les années 50, d’après une technique utilisée dans l’industrie du plastique.

Késako l’extrusion ?

Les ingrédients sont tous broyés et mélangés. On ajoute de l’eau et de la vapeur d’eau pour former une pâte, car la grande majorité des matières premières des industriels est déjà déshydratée ou en poudre. Ce mélange va entrer dans une machine ressemblant à un piston avec une vis sans fin, qui va presser et cuire simultanément le mélange à plus de 100°C. A la sortie, les croquettes seront formées. Il ne reste plus qu’à les sécher pour ôter l’excédent d’humidité et éventuellement à les enrober d’additifs gustatifs pour certains industriels, avant de les empaqueter.

Que contiennent les croquettes ?

Les croquettes sont des aliments spécialement étudiés et formulés pour répondre aux besoins physiologiques de nos chiens.

L’origine de ces aliments peut être très variée selon les industriels, et c’est là qu’il faut être vigilant si vous souhaitez une croquette de qualité.

Les ingrédients :

La liste exhaustive des ingrédients doit obligatoirement être affichée sur le paquet. Sachez que la liste des ingrédients qui composent un produit est obligatoire. L’ordre des produits dans cette liste n’est pas le fruit du hasard: Le premier ingrédient, est celui qui est présent en majorité dans le produit. Le dernier de la liste est celui en plus faible quantité.

Certains industriels sont malins, et ont bien compris que vous commencez à vous intéresser à ces hiéroglyphes… Ainsi pour faire apparaître les protéines animales en premier dans la liste, ils vont détailler tous les types de céréales présentes afin que leur pourcentage soit moindre. Mais réunis sous une appellation générique type « céréales » ou « sous produit végétal », elles seraient bel et bien en première position!

Quand c’est flou… il y a un loup!

Lorsque vous voyez la mention « bœuf », « volaille » ou « sous produit », cela ne veut pas dire qu’il s’agit de viande. Le mot viande fait référence à une partie musculaire de l’animal, le reste peut être à peu près tout et n’importe quoi : carcasses, abats, tendons, pattes, plumes…ou viande, sans garantie aucune.

Sans vouloir tomber dans la paranoïa sévère, dites vous toujours que si un industriel a utilisé un ingrédient noble, tel que de la viande, il a tout intérêt à vous le dire!

Voici quelques exemples de composition de marques populaires:

Les ingrédients sont détaillés par espèces animales, sans plus de détails

Ici vous pouvez lire quelle source de protéine a été utilisée, quelle partie de l’animal et sous quelle forme

Ici, vous avez l’indication de l’espèce sans aucune précision. La provenance des graisses n’est pas spécifiée.

Très peu de détails dans cette composition sur la provenance des ingrédients utilisés

Les céréales sont majoritaires dans la composition et l’apport de protéine est fait uniquement par des farines et produits transformés

En conclusion, prenez le temps de lire les étiquettes, soyez curieux et critiques. Si les ingrédients restent flous et sans réelle précision, demandez-vous si vos croquettes sont réellement faites à partir de viande, ou d’un mélange d’abats et de sous produits.

Emilie Gérard (Rédactrice au Journal de la Protection Animale)

Que faire quand on a perdu son chien ?

Le 14 juillet c’est la fête nationale, c’est connu ! Mais ce que l’on sait moins c’est que c’est aussi la fête des chiens perdus. Ce jour là, par peur des pétards et des feux d’artifices de nombreux chiens s’égarent.

Ce que l’on constate souvent, c’est que les propriétaires qui ont l’habitude de lâcher leurs chiens n’imaginaient pas un seul instant que leurs fidèles compagnons puissent fuir en courant. C’est pourquoi, il vaut mieux être prévoyant.

Même si votre chien revient facilement, n’oubliez jamais de lui mettre une médaille qui comporte votre nom et votre numéro de téléphone avec un anneau résistant. Assurez-vous que son collier soit solide, en bon état et vérifiez que votre chien ne puisse pas passer sa tête en dehors en reculant.

En France, l’identification par puce ou par tatouage de votre chien est obligatoire. Contacter l’I-CAD le fichier national d’identification des carnivores domestiques par internet ou par téléphone

112-114 avenue Gabriel Péri – Cedex
L’Hay-Les-Roses, 94240

pour signaler sa disparition et pour savoir si vos coordonnées correspondent bien à son numéro d’identification. Faîtes le également dès vous changez d’adresse ou que vous le mettez en pension chez un tiers.

Si vous étiez en promenade quand vous l’avez perdu, inutile de courir partout. Il vaut mieux rester sur le parcours que vous avez pris avec lui, en revenant régulièrement à l’endroit où vous l’avez aperçu pour la dernière fois. Prévenez les différentes fourrières dès que vous êtes en mesure de le faire, en communiquant le numéro de tatouage ou de puce ainsi que la description précise de l’animal. Pas seulement celle de votre secteur (le chien peut changer de département) mais également celles des environs ; Bien entendu, les fourrières sont chargées de rechercher systématiquement les propriétaires. Cependant, entre les tatouages illisibles et les puces démagnétisées, il est préférable de prendre les devants. Attention ! Ne tardez pas à le faire car le temps de garde en fourrière n’est que d’une semaine. 8 jours après sa récupération, le chien deviendrait la propriété d’un refuge ou pire pourrait être euthanasié si vous n’allez pas rapidement le récupérer.

N’hésitez pas à contacter les mairies, les gendarmeries (en milieu rural) la police municipale (en milieu urbain), les refuges et les vétérinaires proches de l’endroit où vous l’avez perdu.

Dernier petit point qu’il ne faut pas négliger : vous êtes (vous ou les gardiens au moment de la fuite) civilement responsable des dommages que votre animal en liberté peut causer, par exemple un accident de la route. Vérifiez donc que les dégâts qu’il pourrait occasionner sont couverts par votre contrat d’assurance responsabilité civile.

N’oublions pas que « la prudence est la mère de toutes vertus » surtout quand on a un chien perdu !

Comment (bien) nourrir son chien avec une alimentation ménagère ?

Aujourd’hui, le fait maison est (re)devenu tendance. C’est vrai pour nous, mais ça l’est aussi pour nos toutous. Si de plus en plus de gens font leurs courses en épluchant les étiquettes, smartphone à la main, ils sont aussi de plus en plus nombreux à être attentifs à ce qu’ils donnent à manger à leurs chiens.

Vouloir bien faire c’est louable mais faire bien c’est autre chose … Que choisir entre la multitude de marques de croquettes qui vous promettent toutes d’être les meilleures, le ménager, le barf, le raw… Difficile de s’y retrouver.

Nous allons ici modestement tenter de démystifier l’alimentation ménagère en répondant aux interrogations les plus courantes:

« L’alimentation ménagère ? Trop chère pour moi ?

Il faut savoir qu’avec un peu d’organisation et en achetant en quantité, par exemple la viande, et en ne décongelant quotidiennement QUE ce dont vous avez besoin, ce type d’alimentation ne coûte pas plus cher que des croquettes premium achetées chez votre vétérinaire.

« Pffff…. mais j’ai pas le temps moi…. »

Là encore, tout est une question d’organisation. Le temps de décongeler votre portion de viande et de cuire vos pâtes/légumes va vous prendre plus de temps que remplir un gobelet de croquette, c’est certain.

Mais cela n’est pas insurmontable non plus, maximum 20 minutes par jour de préparation seront suffisantes.

« Qu’est-ce que je mets là dedans ? »

Retenez que la formule magique d’une ration ménagère réussie, c’est toujours 5 ingrédients: viande+légumes+céréales+huile+vitamines.

« Mon chien ne supporte rien! Il est tout le temps malade … »

C’est peut-être le moment de vous y mettre et de lire cet article jusqu’au bout! La nourriture ménagère est parfois le dernier recours des chiens aux intestins fragiles, sujets aux allergies, aux maladies de peau ou tout simplement très gourmets. Il n’y a pas de risque de présence d’acariens comme dans les croquettes, ou de sous-produits animaux parfois bien difficiles à identifier ….

vegetables and tomatoes on cutting board

Mais au fait, qu’est-ce que l’alimentation ménagère ?

Il s’agit d’une alimentation variée et équilibrée que vous préparerez d’après des matières brutes. Ce sera donc une alimentation humide par opposition aux croquettes qui sont toutes des aliments secs et déshydratés.

En fait un chien, ça mange quoi?

Les chiens sont des mammifères carnivores, ce qui exclut d’emblée les régimes végétariens ou végétaliens pour nos amis.

Cependant, carnivore ne veut pas dire non plus consommateur exclusif de viande. Les légumes apportent une source de fibres intéressante et donnent du volume aux rations des plus gourmands. Les céréales, quand à elles, apportent des glucides et donc des calories sous forme d’amidon.

Une ration « maison » équilibrée se compose donc de 5 ingrédients:

  • Une source de protéine (viande ou poisson).
  • De fibres (légumes).
  • De céréales (pâtes, riz, pommes de terre).
  • De matières grasses.
  • De vitamines complémentaires.

Les protéines:

Vous pouvez utilisez tous types de viandes ou de poissons, en gardant bien à l’esprit que tous ont leurs propres caractéristiques.

Le blanc de poulet par exemple contient 24.6 g de protéine/100 g, contre 21.2 g/100 g pour une morceau de paleron. MAIS, ce même morceau de poulet fournira 118 kcal/100 g, là où le bœuf en apportera 144 kcal/100 g

(Source CIQUAL https://ciqual.anses.fr/ )

Dès lors, le volume et le choix du morceau devra être adapté à votre chien, son poids, son âge et son activité.

A noter que, la viande ou le poisson peuvent être donné crus, à condition d’être absolument certain de la qualité de votre produit. Contrairement à une légende urbaine, les chiens, surtout jeunes ou âgés, ne sont pas capables d’éliminer les bactéries qui peuvent être présentes!

Pour plus de sécurité, vous pouvez cuire de façon douce (vapeur ou poché) quelques minutes pour que le cœur atteignent 65°C.

Exemple pour un chien stérilisé de 20 kg avec une activité moyenne, comptez 320 g de filet de dinde ou 350 g de bœuf maigre, pesé à cru.

Les Légumes:

Quasiment tous les légumes peuvent être intégrés (éviter les blettes, le chou) à raison de 10 à 50 g/ kg de poids corporel. Ils seront à choisir en fonction de l’appétit et de l’activité de votre chien.

Par exemple: la carotte contient 40.2 kcal/100 g et la courgette 16.5 kcal/100 g. La quantité à donner ne sera donc pas la même.

Vous pouvez varier les légumes et les choisir de saison. Faites le tour de vos primeurs ou des invendus sur les marchés. Les légumes abîmés feront le bonheur de votre loulou!

Dans tous les cas, exception faite de la courgette, tous les légumes doivent être bien cuit à l’eau pour être parfaitement assimilés, sous peine de ressortir comme ils sont entrés, sans être digérés!

Exemple pour un chien stérilisé de 20 kg avec une activité moyenne, comptez 270 g de carottes ou 480 g de courgettes, pesées à cru.

Les céréales:

C’est un débat vif entre les « pro » et les « anti »-céréales dans le monde de la nutrition canine.

Sans donner la messe, rappelons simplement que les céréales constituent un apport calorique intéressant, pas chères, et bien tolérées du moment qu’elles sont très cuites et en quantité raisonnable.

Au passage, notons que les croquettes dites sans céréales, contiennent toutes sans exceptions une source d’amidon (patates douces, pois, lentilles, …)

Vous pouvez donner des pâtes ou du riz à condition de les cuire très longtemps. Des flocons d’avoine ou du riz soufflé dans de l’eau chaude si vous voulez éviter une cuisson, ou encore de la banane pour les inconditionnels du grainfree.

Attention! Les féculents ne doivent jamais être congelés et doivent être cuits et mélangés à la ration le jour même, sous peine de devenir indigestes!

Exemple pour un chien stérilisé de 20 kg avec une activité moyenne, comptez 80 g de pâtes ou de riz blanc, pesés à sec.

Les matières grasses:

La matière grasse la mieux adaptée reste l’huile de colza. C’est l’huile qui contient l’équilibre oméga 3 – oméga 6 idéal. Elle reste de plus plutôt bon marché et facile à conserver. En cas de doute ou de forte chaleur, conservez là au réfrigérateur.

Vous pouvez également utiliser de l’huile poisson qui contient des acides gras (DHA-EPA) intéressant. Elle a aussi l’avantage d’être plus appétante que le colza.

Si vous optez pour ce type d’huile, préférez une huile de petits poissons (type harengs, maquereaux), cela limite les taux de mercure et de polluants, malheureusement de plus en plus présents dans les saumons, même sauvages.

Attention les huiles ne doivent pas être chauffées sous peine de perdre toutes leurs qualités nutritionnelles! Il faut les ajouter à cru en fin de préparation.

Exemple pour un chien stérilisé de 20 kg avec une activité moyenne, comptez 12 ml d’huile de colza ou de poisson.

Les vitamines:

Malgré tous les soins que vous pourrez apporter dans la sélection de vos matières premières, vous ne pourrez jamais vous passer d’un apport complémentaire d’oligo-éléments.

Le plus important est le rapport entre le Phosphore et le Calcium qui doit être le plus proche possible de 0.3. Or si le phosphore est majoritairement apporté par la viande, le calcium lui, ne saurait être compensé par un yaourt ou un morceau de fromage … à moins d’en donner 1 kg!

Autant le dire tout de suite, si vous ne souhaitez pas apporter de complément à votre ration, il est préférable d’investir dans de bonnes croquettes qui elles, seront équilibrées.

Les quantités vont dépendre des différentes marques et compositions. Reportez vous aux indications présentes sur les compléments choisit.

Bien entendu tout changement dans l’alimentation de votre chien devra se faire progressivement. Idéalement et de part son volume important, les rations ménagère se distribuent en 2 fois, et plus pour les jeunes animaux, sur 24h.

Nous vous conseillons de consulter votre vétérinaire si vous souhaitez vous lancer dans l’alimentation ménagère pour l’adapter au mieux aux besoin de votre chien.

A vos gamelles!

Emilie Gérard (Rédactrice au Journal de la Protection Animale)

ADOPTER UN CHIEN : UNE BONNE ACTION EN VOIE DE DISPARITION ?

La révolution numérique a fait exploser le nombre de chiots achetés au détriment de l’adoption !

AnimalObjetSPA« Un animal n’est pas un objet ! Ne l’achetez pas, adoptez le ! » ce slogan utilisé par la SPA de Paris au début des années 2000 a pris un très gros coup de vieux depuis la révolution numérique. Depuis l’avènement d’internet, qu’on le veuille ou non, jamais les animaux de compagnie n’ont été autant achetés qu’aujourd’hui. Les organisations de protection animale auront beau claironner que grâce à leurs actions elles ont permis de faire que l’animal soit considéré par la loi française comme « un être doué de sensibilité » la lecture des statistiques est sans appel, les animaux domestiques sont toujours plus des objets de consommation. Ce sont, plus que jamais, des biens, des objets vivants qu’on achète grâce à la contribution commerciale des moteurs de recherches du net. Le modèle sur lequel sont construits ces outils informatiques n’est pas philanthropique, c’est un système économique qui privilégie la vente et la marchandisation planétaire.

Sur internet « choisir un chien » se transforme en « choisir une race de chien » en un clic !

Avant de devenir des biens matériels les animaux sont des objets numériques. Plus de 80 % des Français se connectent tous les jours au réseau mondial et la moitié d’entre eux le fond avec des smartphones plusieurs dizaines de fois par jour. Dans cet océan de personnes « connectés », l’animal de compagnie joue un rôle important. On ne compte plus les millions de vidéos de chatons  ou les post consacrés aux animaux de compagnie sur les réseaux sociaux. Le numérique est une donnée incontournable pour l’acquisition d’un animal. Pour choisir un chien, l’immense majorité des français commencent par regarder sur internet et laissent aux algorithmes le soin d’orienter leurs recherches sans trop se poser de question. Faites le test : tapez « choisir un chien » sur votre moteur de recherche préféré et vous pourrez voir qu’en quelques clics seulement votre demande va se transformer en « quel race de chien choisir ». Un détournement de sens qui, si vous n’y prenez pas garde, vous orientera vers l’achat et non vers l’adoption d’un animal de compagnie.

Pendant que les refuges peinent à faire des adoptions, les éleveurs de la Société Centrale Canine font un carton !

La grande gagnante de la révolution numérique est la Société Centrale Canine. Elle faisait vendre péniblement cinquante mille chiens de races en 1972 (alors qu’il y avait presque 11 millions de chiens à l’époque). En 2016, Elle a explosé le record de ventes de chiots de races avec  235 312 chiots Lof  alors qu’il n’y avait plus que 7 millions de chiens dans le pays. En 2006, elle a lancé une plate forme internet qui permet de savoir en quelques instants où acheter un chiot de race dans toute la France. Les standards de races proposés par la SCC sont une bénédiction pour les moteurs de recherche.  Une multitudes de sites font ainsi des articles et de tests sur le thème « quelle race de chien vous convient ? »  qui orientent l’internaute vers l’achat d’un format canin plutôt que vers l’adoption d’un individu en tant que tel.

Naissances LOF

Quand mes parents ont adopté mon premier chien en 1972, il existait un peu plus de 120 races, aujourd’hui la Société Centrale Canine en propose plus de 300. A l’époque, les bergers blancs suisses, les terriers Jack Russell, les bergers australiens ou les cane corso et bien d’autres races actuelles étaient totalement inconnus.Et pour ce qui est des races déjà connues à l’époque, l’ascension a été fulgurante. En 1972, 179 chiots bouledogues français étaient vendus par les éleveurs certifiés par la SCC. En 1999, un peu plus de mille et en 2016, six fois plus avec 6508 chiots vendus avec certificats de naissance. 5 shibainu etaient vendus en 1972, 93 en 1999 et 1086 en 2017. Autre exemple, 124 staffie étaient vendus en 1999 et 83 fois plus en 2017 avec 10 014 chiots…

LesGentilsPetitsMolosses

Et pendant que les éleveurs de la Société Centrale Canine font un carton, les refuges peinent à faire des adoptions ! Nous en parlerons dans un prochain article…

Alain Lambert