Pourquoi j’ai été (presque) viré de mon poste d’administrateur à la SPA de Paris !

Par Alain Lambert,

Le mardi 27 septembre 2023, le conseil d’administration de la SPA votait pour ma révocation (qui doit être validée ou non par l’assemblée générale en juin 2024) voici mon intervention à cette occasion :

« Monsieur Fombonne, vous souhaitez me révoquer de mon poste d’administrateur de la SPA car j’ai alerté l’opinion publique sur les maltraitances endurées par les animaux de la maison SPA en Corse pendant plusieurs années. Mesdames les administratrices, messieurs les administrateurs, vous avez pu constater, comme moi, que ce sujet n’a pas été abordé lors de l’AG. Il ne m’a pas été possible d’en parler aux adhérents puisque cette assemblée générale était en visioconférence pour des soi-disant raisons d’économie. Comme par enchantement, les questions envoyées par voie numérique qui portaient sur ce sujet n’ont pas été posées ! Quand vous avez reçu le mail de Monsieur Fombonne qui vous indiquait que vous deviez « faire tapisserie » personne n’a cru bon de réagir à cette injonction qui est pourtant bien loin des principes démocratiques d’une association. Vous avez toutes et tous pris connaissance de ce document qui faisait état de mauvais traitements répétés sur les chats et les chiens dont nous avions la garde. Qui ne dit mot consent ! En votant pour ma révocation, vous confirmez que vous trouvez normal de cacher un sujet si important à nos adhérents.

Le 5 septembre, j’ai reçu un mail de Monsieur Fombonne qui, pour trouver des donateurs, prenait pour exemple Pongo un dalmatien sauvé par la SPA qui avait, je cite, été « enfermé dans une cage sur le balcon de l’appartement, oublié et sous-alimenté et avait perdu 15 kilos en seulement 3 mois ». Quelle hypocrisie ! Cela prêterait à sourire si ce n’était pas si grave. Cette posture moralisatrice est choquante quand on a lu l’audit qui décrit les conditions épouvantables dans lesquels ont été gardés les chiens et les chats de la SPA. Mesdames et Messieurs les administrateurs, comme moi, vous avez pu voir les photos de chiots morts trouvés dans les cages. Comme moi, vous avez pu voir certains taudis dans lesquels on a gardé pendant des années des chiens et des chats au nom de la SPA. Les nombreux témoignages que j’ai recueillis montrent que des Pongo, depuis 2019, en Corse il y en a eu un paquet !  Pour ma part, je ne souhaite pas être le complice de cette omerta.

Monsieur Fombonne,

Vous vous permettez dans un de vos courriers d’écrire que je m’autorise « l’indiscrétion, l’absence de retenue et la déloyauté » Qui êtes-vous pour me donner des leçons de loyauté ? Dans l’affaire de la Maison SPA d’Ajaccio, vous n’avez rien refusé pendant plusieurs années à Madame Antona et à Monsieur Pasqualini qui ont mis en place ce système maltraitant. Aujourd’hui, vous tenter de faire porter le chapeau à madame Antona et vous confirmer Monsieur Pasqualini dans ces fonctions ! Nous n’avons vraiment pas la même façon de concevoir la loyauté.  La loyauté, je la dois aux animaux et aux adhérents de la SPA, pas à vous !  

Pour ce qui est de « l’indiscrétion et l’absence de retenue », lors des nombreux conseils d’administration auxquels j’ai participé certains de vos propos ont pour moi été des pépites dans ces deux registres. Pour ce qui est de votre procédure disciplinaire, pour ne pas faire trop long je citerai simplement une de vos formidables réflexions : « J’aime bien la discipline, quand c’est moi qui l’inflige. La subir, c’est plus compliqué » disiez-vous à un journaliste de France 3 Auvergne. Pour moi, votre procédure de révocation est surtout la démonstration que vous pouvez accepter les conditions indignes dans lesquelles des chiens et des chats sont enfermés (alors qu’ils sont censés être protégés par la SPA) à partir du moment où cela ne s’ébruite pas.

C’est pourquoi, je ne signerai jamais votre charte de confidentialité. Comme le prévoient vos statuts, je souhaite « présenter ma défense » aux adhérents de la SPA à la prochaine assemblée générale mais je me réserve également le droit de porter plainte contre votre direction pour les mauvais traitements exercés envers ses pauvres animaux.   

Mesdames, messieurs, je vous remercie pour votre attention. »

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.