Le mardi 27 septembre 2023, le conseil d’administration de la SPA votait pour ma révocation (qui doit être validée ou non par l’assemblée générale en juin 2024) voici mon intervention à cette occasion :
« Monsieur Fombonne, vous souhaitez me révoquer de mon poste d’administrateur de la SPA car j’ai alerté l’opinion publique sur les maltraitances endurées par les animaux de la maison SPA en Corse pendant plusieurs années. Mesdames les administratrices, messieurs les administrateurs, vous avez pu constater, comme moi, que ce sujet n’a pas été abordé lors de l’AG. Il ne m’a pas été possible d’en parler aux adhérents puisque cette assemblée générale était en visioconférence pour des soi-disant raisons d’économie. Comme par enchantement, les questions envoyées par voie numérique qui portaient sur ce sujet n’ont pas été posées ! Quand vous avez reçu le mail de Monsieur Fombonne qui vous indiquait que vous deviez « faire tapisserie » personne n’a cru bon de réagir à cette injonction qui est pourtant bien loin des principes démocratiques d’une association. Vous avez toutes et tous pris connaissance de ce document qui faisait état de mauvais traitements répétés sur les chats et les chiens dont nous avions la garde. Qui ne dit mot consent ! En votant pour ma révocation, vous confirmez que vous trouvez normal de cacher un sujet si important à nos adhérents.
Le 5 septembre, j’ai reçu un mail de Monsieur Fombonne qui, pour trouver des donateurs, prenait pour exemple Pongo un dalmatien sauvé par la SPA qui avait, je cite, été « enfermé dans une cage sur le balcon de l’appartement, oublié et sous-alimenté et avait perdu 15 kilos en seulement 3 mois ». Quelle hypocrisie ! Cela prêterait à sourire si ce n’était pas si grave. Cette posture moralisatrice est choquante quand on a lu l’audit qui décrit les conditions épouvantables dans lesquels ont été gardés les chiens et les chats de la SPA. Mesdames et Messieurs les administrateurs, comme moi, vous avez pu voir les photos de chiots morts trouvés dans les cages. Comme moi, vous avez pu voir certains taudis dans lesquels on a gardé pendant des années des chiens et des chats au nom de la SPA. Les nombreux témoignages que j’ai recueillis montrent que des Pongo, depuis 2019, en Corse il y en a eu un paquet ! Pour ma part, je ne souhaite pas être le complice de cette omerta.
Monsieur Fombonne,
Vous vous permettez dans un de vos courriers d’écrire que je m’autorise « l’indiscrétion, l’absence de retenue et la déloyauté » Qui êtes-vous pour me donner des leçons de loyauté ? Dans l’affaire de la Maison SPA d’Ajaccio, vous n’avez rien refusé pendant plusieurs années à Madame Antona et à Monsieur Pasqualini qui ont mis en place ce système maltraitant. Aujourd’hui, vous tenter de faire porter le chapeau à madame Antona et vous confirmer Monsieur Pasqualini dans ces fonctions ! Nous n’avons vraiment pas la même façon de concevoir la loyauté. La loyauté, je la dois aux animaux et aux adhérents de la SPA, pas à vous !
Pour ce qui est de « l’indiscrétion et l’absence de retenue », lors des nombreux conseils d’administration auxquels j’ai participé certains de vos propos ont pour moi été des pépites dans ces deux registres. Pour ce qui est de votre procédure disciplinaire, pour ne pas faire trop long je citerai simplement une de vos formidables réflexions : « J’aime bien la discipline, quand c’est moi qui l’inflige. La subir, c’est plus compliqué » disiez-vous à un journaliste de France 3 Auvergne. Pour moi, votre procédure de révocation est surtout la démonstration que vous pouvez accepter les conditions indignes dans lesquelles des chiens et des chats sont enfermés (alors qu’ils sont censés être protégés par la SPA) à partir du moment où cela ne s’ébruite pas.
C’est pourquoi, je ne signerai jamais votre charte de confidentialité. Comme le prévoient vos statuts, je souhaite « présenter ma défense » aux adhérents de la SPA à la prochaine assemblée générale mais je me réserve également le droit de porter plainte contre votre direction pour les mauvais traitements exercés envers ses pauvres animaux.
Mesdames, messieurs, je vous remercie pour votre attention. »
L’émission « Animaux à adopter » tournée dans plusieurs refuges de la SPA est un gros succès. Elle a tiré des larmes à plusieurs millions de téléspectateurs depuis 2018 et remplace dans le cœur des Français l’inénarrable « 30 millions d’amis ». Il faut se réjouir qu’avec ces jolies histoires d’animaux abandonnés, elle favorise l’adoption. Comme la société Pro tv de Réha Hutin qui vendait l’émission « 30 millions d’amis » en son temps aux chaînes de télévision (TF1, France 2 puis France 3), c’est aujourd’hui la société Coyote Productions de Christophe Dechavanne qui vend ces émouvantes histoires sur l’abandon pour la chaine C8. Et pourquoi pas, si la cause est bonne ? Une chose est certaine les équipes d’« Animaux à adopter » ne sont pas allés filmer les pratiques de la Maison SPA sur l’Ile de Beauté. En Corse, des chiens et des chats de la Société Protectrice des Animaux gardés par des pensions rémunérées ont vécu pendant des années dans des conditions effroyables sans que la direction du Boulevard Berthier ne bouge le petit doigt. Là-bas, il y avait de nombreux signalements mais pas de caméra…
Dans son courrier envoyé au Directeur Général Guillaume Sanchez et au Président Jacques- Charles Fombonne de la SPA en avril 2023, Juliana Bonelli « déléguée enquêtrice au sein de la Spa» n’y va pas avec le dos de la cuillère quand elle parle des conditions de vie dans les pensions des chiens et des chats récupérés par la Maison SPA de Corse . Elle décrit des « box sales et insalubres jonchés d’excréments » où « les animaux ne sortent pour ainsi dire jamais » et sont « nourris avec des croquettes bon marché » . Ce signalement n’est pas le témoignage isolé d’une adhérente de l’association. Il a été également fait par des bénévoles et des salariés de la SPA, preuves à l’appui et à plusieurs reprises entre 2018 et 2023.
Un pointer retiré à ses propriétaires (photo1), décédé chez le vétérinaire après avoir été nourri avec du pain et des restes de viande dans une pension mandaté par la SPA (photo2) Droits réservés Journal de la Protection Animale
19 chiens et 6 chiots dans 35 mètres carré !
Il ne fallait pourtant pas que les responsables parisiens soient titulaires d’un doctorat en mathématique pour constater l’entassement des chiens de la SPA en Corse. Il suffisait de faire un petit calcul digne de l’école élémentaire. Quand la SPA a payé une facture de 6076 euros à une pension sous contrat pour la garde, dans cinq box de 4 mètres carré et un box de 15 m2 à 8 euros par chien (et par jour) et de 6 chiots à 50 euros par jour, combien de chiens ont été gardés en un mois ? La réponse est édifiante : 19 chiens par jour et 6 chiots dans 35 mètres carré ! CQFD ! On est loin des jolies installations qui font le ravissement des téléspectateurs de l’émission « Animaux à adopter »… Une multitude de témoignages ont pourtant donner l’alerte aux différents responsables du boulevard Berthier sur le système de pensions qui avait été mis en place en 2014 par l’ancienne administratrice Dominique Antona et validée par Natacha Harry à l’époque où elle dirigeait la SPA. Un système qui a été prolongé et accentué depuis l’arrivée du Général Jacques-Charles Fombonne à la tête de l’association.
Alain Lambert (Rédacteur du JPA et aujourd’hui administrateur de la SPA) mettait déjà en garde le nouveau Président lors de son intervention à l’assemblée générale en 2019 en décernant : « Une mention « spéciale » pour la délégation de Corse (Ah, la Corse !) qui percevait 44 547 euros du siège en 2013 et qui a touché 477 083 euros *en 2018. En quatre ans, depuis la location d’une petite boutique SPA à Ajaccio sans avoir le moindre refuge et sans véritable contrôle, elle a touché 1 651 170 euros ! ». Peu enclin à écouter les conseilleurs, le Général a persévéré dans cette voie. Pire encore, sa direction à sanctionné sévèrement les membres de la SPA qui osaient faire entendre leurs voix sur la gestion des animaux en Corse.
« Insubordination » pour ceux qui dénoncent les pratiques de la Maison SPA !
En 2018, une salariée en charge entre autres des transferts d’animaux en Haute-Corse était contrainte par la direction de la Maison SPA à la démission pour avoir dénoncé les conditions de vie des chiens et des chats en pension. Une autre salariée en 2020, Marguerite Durand s’est faite licencier sans ménagement pour « insubordination ». Le 29 juin 2020, la directrice des ressources humaines de l’association l’avait convoquée à Paris pour lui signifier qu’elle était sanctionnée par ses services pour, entre autres, « Insubordination, critique systématique des directives données par la hiérarchie, non application des règles » . Dans cette réunion qui réunissait avec Madame Eghazarian (la DRH), Monsieur Sanchez (le Directeur Général de la SPA), Jonathan Dupré (le responsable régional) et Monsieur Pasqualini (responsable de la Maison SPA), Madame Durand a pourtant pris soin de porter un dossier étayé avec témoignages et photos à l’appui sur les conditions de vie des animaux dans les pensions. Rien n’y a fait, le directeur général a refusé d’écouter les arguments de la salarié. Elle a reçu sa lettre de licenciement le 7 aout 2020. Elle vient de gagner son procès au prud’hommes et la SPA a été condamnée pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse » le 5 juillet 2022.
En 2023, un audit interne cloue au pilori la gestion des animaux par le responsable de la Maison SPA !
Fin 2022, Marie-Françoise Augustin, administratrice en charge de la Corse a eu le courage de mettre sur la table du conseil d’administration parisien les « dysfonctionnements » de la Maison SPA. La « direction de l’Audit du Contrôle et des Risques » a alors été mandatée par la direction générale de la SPA du 19 décembre au 19 janvier 2023. Son rapport est sans appel : « Les pensions ne respectent pas leurs obligations en matière de protection et de bien-être animal (réglementation, hébergement, nourriture, soins et entretien). Les conditions de vie des animaux dans les pensions sont dégradées, voire critiques. Le nombre d’animaux enregistrés sur la base de données de la SPA ne coïncide pas avec la réalité des animaux présents physiquement à la MSPA et sur les pensions. Des sous-traitants ne sont pas déclarés auprès des collectivités publiques. Les prestations de fourrière sous-traitées ne font pas l’objet de contrats entre la SPA et les pensions. Les adoptions et transferts ne permettent pas d’absorber le flux d’animaux entrants. Les coûts des pensions sont importants et en constante augmentation. » Malgré ce rapport accablant, Mr Pasqualini, responsable de la Maison SPA de Corse depuis 6 ans n’a pas été licencié. En juin 2023, il a été préconisé par la direction parisienne qu’il devrait « de son parcours bénévole et professionnel inverser ces deux postures : l’engagement personnel dans un projet de protection animale et la gestion professionnelle d’un projet de protection animale » Tout un programme ! Dans leurs jolis coins de paradis, la chienne Cheyenne (tuée par trois autres chiens dans un box trop petit et déclarée comme morte de maladie par l’intéressé) et les nombreux autres animaux décédés victimes de la promiscuité et des mauvais soins n’ont pas vraiment dû remuer la queue…
En hommage à Cheyenne, victime innocente, tuée par trois autres chiens dans un box trop petit et déclarée comme morte de maladie par la Maison SPA de Corse
Alors que le plus ancien refuge de France aurait dû fêter ses 120 ans en 2022, rien n’a été fait par la direction de la SPA (qui dispose pourtant de plus de 10 millions d’euros de budget de communication) pour mettre en avant cet événement. Rien d’étonnant ! Le choix du Président de la SPA d’accepter le transfert de l’ancien refuge situé avenue du Général de Gaulle vers un ancien terrain industriel du port de Gennevilliers s’avère être un gouffre financier. Comme le disait Jacques-Charles Fombonne au journal le Monde, Gennevilliers est un « dossier maudit » qui va coûter « nettement plus cher » que les 10 millions d’euros initialement prévus… C’était déjà beaucoup !
Le panneau affiché à l’entrée du nouveau site de la SPA de Gennevilliers
Pourtant l’explication mystique de celui qui dirige la SPA de Paris depuis 2019 est loin d’être suffisante. Aucun des anciennes et anciens présidents de la SPA parisienne n’ont accepté la proposition que la mairie de Gennevilliers faisait depuis 15 ans à l’association. « Nous avons commis parfois des erreurs mais pas celle-là ! » disent d’ailleurs deux d’entre eux au JPA. Transférer le refuge de Gennevilliers situé à deux pas du RER, vers un terrain trois fois plus grand mais excentré, pollué (situé sur le site des anciennes usines à gaz) et inondable, de surcroit surplombé par une ligne à haute tension n’a vraisemblablement pas été l’idée la plus pertinente du Président Fombonne. Le dirigeant voulait assurer la présence d’un refuge fourrière SPA dans la petite couronne de Paris à tout prix. Sur le plan financier, c’est réussi !
Une erreur de casting payée pour moitié par le contribuable ?
En choisissant le groupe de BTP Hervé qui était en grande difficulté financière pour construire le refuge, l’équipe Fombonne a ajouté une pierre dorée au coût faramineux de l’édifice. GC City Hervé a été mis en liquidation judiciaire sans repreneur le 16 février 2023… Les travaux qui avançaient péniblement depuis un an et demi se sont arrêtés et le site a été mis sous surveillance pour 20 000 euros par mois. Pour les reprendre, il faudra que les contrats d’une vingtaine de sous-traitants qui ont commencé avec CG City soient renégociés directement par la SPA. La facture va, au bas mot, coûter 15 millions d’euros. Une ardoise inégalée dans la construction d’un refuge pour chiens et chats. Et c’est là qu’une brillante idée, mis en œuvre par Guillaume Sanchez, le directeur général de la SPA (ancien administrateur territorial de Tours Métropole) a vu le jour sous le soleil du chantier interrompu : adoucir l’ardoise du futur refuge en mettant, à nouveau, à contribution le département des Hauts-de-Seine, la région Ile-de-France et l’Etat. Jacques-Charles Fombonne assurait aux membres de la SPA que le chantier, si tout se passe bien, « serait pris en charge pour moitié par les fonds publics »…. Dans cette histoire de financeur, John Gordon Bennett Junior le mécène du premier refuge de Gennevilliers en 1902 était vraiment un petit joueur. A l’époque l’idée même de chercher un financement publique pour bâtir un refuge qui accueillerait les chiens abandonnés de Paris n’aurait même pas pu lui effleurer l’esprit. Autre temps, autres mœurs, l’équipe de la SPA n’a pas ce genre de pudeurs. Elle pratique des méthodes de marketing digne d’une entreprise privée mais sait aussi capter les fonds des collectivités…
Une des usines à gaz de Gennevilliers en 1902
La SPA, riche à millions, grâce aux legs et aux dons, préfère garder ses fonds !
Lors de l’assemblée générale du juin 2023, organisée en visio-conférence, le Général Fombonne a présenté fièrement les comptes rutilants de l’association aux adhérents connectés. Grâce à sa politique de recherche de fonds la SPA a capté en 2022, record sans précédent, plus de 89 millions d’euros de legs et de dons. Elle dispose, de surcroit, d’une réserve de trésorerie de plus de 100 millions. Cerise sur le gâteau, le cacique a annoncé aux adhérents l’acceptation d’un leg sans précédent. Le fondateur alsacien d’une multinationale décédé en juin 2022 a légué la moitié de sa fortune à « la SPA française » (Les experts estiment la valeur totale de la succession à un demi-milliard d’euros !). Une situation financière qui a permis d’adoucir la bévue à 15 millions du refuge de Gennevilliers. Peut-être que quelques adhérents, derrière leurs écrans, soucieux de l’utilisation des fonds publics ont dû se dire que cet argent aurait pu servir à autre chose qu’à rattraper les erreurs immobilières de la SPA. Des millions qui auraient pu financer des projets mieux construits et beaucoup moins dotés….
My name is David. I am an English teacher and also a volunteer here at the farm in des Jardins d’Eole in Paris.
I would like to keep you updated on the news of our educational farm. It will also be an excellent opportunity for me to create a Franco-English lexicon of animal protection.
So to accompany me in these missions, I called on my many assistants to give me a help in hand.
Let’s begin with the first assistant who is…
Believe the adopted rabbit who is always in a good mood
Our second assistant is…here…
Orus, the atypical sheepdog extraordinaire
Eole the abandoned cat who found her new property on the farm
Jo and Jack, the independent sheep who don’t follow the flock!
Kaïpi, the uncatchable goat who is as uncontrollable as an unpinned grenade…
So if you want to know the incredible story of all these animals, come and join us here on the farm. Hopefully it will be very soon
See you for now
Bye
BIENVENUE AU PARIS ANIMAL NEWS
Mon nom est David. Je suis professeur d’anglais et également bénévole ici à la ferme des Jardins d’Eole à Paris.
Je souhaite vous tenir au courant de l’actualité de notre ferme pédagogique. Ce sera aussi pour moi une excellente occasion de créer un lexique franco-anglais de la protection animale.
Alors pour m’accompagner dans ces missions, j’ai fait appel à mes nombreux assistants pour me donner un coup de main.
Commençons par le premier assistant qui est…
Believe le lapin adopté qui est toujours de bonne humeur
Notre deuxième assistant est Orus, l’extraordinaire chien de berger atypique
Eole la chatte abandonnée qui a trouvé sa nouvelle propriété à la ferme
Jo et Jack, les moutons indépendants qui ne suivent pas le troupeau !
Kaïpi, la chèvre insaisissable et aussi incontrôlable qu’une grenade déverrouillée…
Alors si vous voulez connaître l’incroyable histoire de tous ces animaux, venez nous rejoindre ici à la ferme. Espérons que ce sera très bientôt
Par Alain Lambert, Rédacteur principal du Journal de la Protection Animale
L’affaire 30 millions d’amis que nous avons révélée en 2016 voit (enfin) le jour dans les médias. C’est un parfait exemple des pratiques scandaleuses que peuvent commettre certains responsables d’organisations à but non lucratif. Derrière une communication moralisatrice et larmoyante se cache parfois l’intéressement d’administrateurs peu bienveillants.
L’argent des donateurs qui part dans les comptes d’une « bénévole » sans scrupule !
En 2016, quand nous avions dénoncé le système Hutin, la fondation 30 millions d’amis s’était fendue d’une déclaration particulièrement savoureuse aujourd’hui : « depuis le décès de son époux, Madame Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, continue bénévolement son action et son combat pour la défense animale. » écrivait cette fondation à notre journal.
L’enquête publiée par le JDD en mars et avril 2023 montre que la femme de Jean Pierre Hutin a une vision très personnelle du bénévolat. Nous avons la preuve que sa société de production ( PROTV une société anonyme unipersonnelle) ponctionne les comptes de la Fondation d’au minimum 70 000 euros par mois (et ce n’est vraiment qu’un minimum). L’article du Monde du 31 mars 2023 explique aussi que « Reha Hutin est salariée de la société Pro TV, qu’elle contrôle, et perçoit à ce titre 5 000 euros par mois ». Ainsi, les informations que nous avons à notre disposition montrent que Madame Hutin touche personnellement depuis la mort de son mari, des royalties sur la marque 30 millions d’amis en plus des fonds alloués à la société Pro TV. L’argent provenant des donateurs réguliers de la Fondation a bénéficié également à l’entourage de la Présidente « bénévole » à travers plusieurs autres structures juridiques. Certaines de ces structures existent encore aujourd’hui, d’autres n’ont duré que peu de temps, comme la société Amiclic qui a permis à Madame Hutin et à ses proches de toucher des sommes qui se comptent en millions d’euros…
L’affaire met en évidence, les difficultés chroniques des pouvoirs publics à contrôler les dérives des associations et des fondations reconnues d’utilité publique.
Que peut on dire aujourd’hui de l’affirmation qu’assénait la fondation en 2016 : «le JPA entretient une confusion volontaire et délibérée entre la Fondation 30 Millions d’Amis et la société PRO TV. Ces deux entités sont parfaitement distinctes juridiquement et scrupuleusement contrôlées. » ?
Dans l’article du JDD, on apprend ainsi que la société de Madame Hutin n’a qu’un seul client depuis la fin de son émission de télévision : la fondation 30 millions d’amis ! Comme « entités distinctes », elle aurait pu faire mieux ! Cette affaire est révélatrice des maux qui peuvent atteindre les administrateurs d’associations ou de fondations caritatives. Quand les comptes de ces organisations sont pleins, la tentation pour les administrateurs « bénévoles » d’en profiter n’est jamais très loin… Pour ce qui est du contrôle scrupuleux, il est particulièrement troublant d’apprendre que le commissaire du Gouvernement au ministère de l’intérieur a pu valider pendant des années une pratique aussi scandaleuse. C’est dire à quel point le contrôle des autorités de tutelle des organisations à but non lucratif ou des fondations reconnues d’utilité publique (RUP) est parfois particulièrement peu efficace (pour rester poli). Ce n’est malheureusement pas la première fois que l’administration de notre pays patine dans ce genre d’affaire. La SPA, la fondation Assistance aux Animaux, la Confédération Défense de l’Animal et une multitude d’autres organisations animalières ont permis à certains administrateurs « bénévoles » de s’octroyer des avantages, de faire travailler leurs copains ou de loger leurs amis avec des biens légués par les donateurs.
De la transformation de l’adhérent militant au donateur client, il n’y a qu’un amiclic !
Derrière les scandales à répétition des organisations de protection animale se cache un mal bien plus profond qui s’est accentué depuis l’arrivée d’internet dans nos maisons : la transformation de l’information des associations caritatives en communication commerciale. Il faut reconnaître que Réha Kutlu Hutin a été une des premières à comprendre l’opportunité financière d’internet. Pendant que les autres associations de protection animale publiaient encore des feuilles de choux pour informer leurs adhérents, elle plongeait à pieds joints dans le marketing numérique en ouvrant la première un site internet (www.30millionsdamis.fr le 15 décembre 1996). Le fond de commerce de la communication de 30 millions d’amis repose sur plusieurs axes biens définis qui ont pour objet principal de transformer les adhérents de la cause animale en donateur régulier. Le business plan de la sulfureuse société Amiclic est un modèle du genre pour nous permettre de décortiquer ces pratiques marketing qui sont aujourd’hui reprises en grande partie par la SPA de Paris…
Une vidéo parodique du Journal de la Protection Animale sur Cruella Butin de la Fondation 30 millions d’euros
Le financement de la protection animale est un sujet délicat, presque tabou. Pour protéger les animaux, certains ont fait de leurs domiciles des refuges improvisés et se sont retrouvés sans le sou au bout de quelques années. D’autres ont su créer des associations ou des fondations riches à millions en bénéficiant de dons et de legs considérables… Quoiqu’on en dise, le secteur de la protection animale est inféodé à la recherche de financements et le moins que l’on puisse dire c’est que certains « protecteurs » sont plus doués que d’autre dans ce domaine.
Publication des comptes
Donner à une association ou à une fondation ayant pignon sur rue devrait être une garantie de l’utilisation efficace, rationnelle et éthique de ces fonds. Ces organismes, qui communiquent si bien sur l’importance de « donner pour les animaux », sont moins ouverts lorsqu’il s’agit de s’expliquer sur leurs dépenses. Leurs sites internet sont peu loquaces et, malheureusement, les comptes annuels publiés par ces organismes sont loin d’être des bilans comptables accompagnés d’explications détaillées qui permettent une analyse claire et efficace. Pour obtenir le bilan d’une société commerciale, il suffit de payer quelques euros aux greffes du tribunal de commerce. Pour consulter le bilan complet d’une association ou d’une fondation, c’est une autre paire de manches… Force est de constater que ces organismes savent demander l’argent mais ont beaucoup de mal à montrer ce qu’ils en font …
Deux exemples à observer : la SPA de Paris et 30 Millions d’amis
Les exemples de la Spa de Paris et de la fondation 30 millions d’amis sont particulièrement révélateurs. Grace à son statut de « fondation » reconnue « d’utilité publique », avec deux petits refuges, Réha Hutin arrive à capter chaque année plus de 20 millions d’euros de dons et de legs. Chez 30 millions d’amis, 30 % seulement des sommes collectées sont reversées à différents refuges indépendants au bon vouloir de son indéboulonnable présidente. Le reste part dans des actions de « sensibilisation du public », de « frais d’appel à la générosité du public » et des « réserves financières ». On sait maintenant, grâce aux articles du Journal du Dimanche et du Monde en mars 2023 que la société de production de la femme d’affaires propriétaire de la marque touche une partie importante du pactole (sa société PRO TV ne publie plus son bilan depuis 2005)…
La Spa de Paris, quand à elle, qui gère directement 62 refuges et dispensaires est une « association » qui génère plus de 60 millions de legs et de dons…Suite à plusieurs rapports de la cour des comptes, une administratrice provisoire, Maître Lebossé a été chargé de sa gestion pendant 3 ans et demi. Un remède pire que le mal ? Un article du canard enchaîné relate qu’elle a ponctionné au profit de son cabinet dans les comptes de l’association plus d’1,2 million d’euros ainsi que plusieurs centaines de milliers d’euros versés aux différents cabinets amis. En cadeau de départ, elle a laissé un nouveau conseil d’administration à sa main qui ne lui demandera certainement pas de rembourser tout ou partie des sommes perçues. Cerise sur le gâteau d’adieu, la nouvelle présidente de la spa de Paris, Natacha Harry, qui communique à son profit pour les animaleries jardiland et la marque pedigree… Suite à nos articles, elle a décidé de démissionner pour laisser la place au Général Jacques Charles Fombonne qui fait dépenser à l’association 10 millions d’euros pour faire de la communication.
Le journal de la protection animale suivra ces deux dossiers, Spa de Paris et 30 millions d’amis, car ces deux sagas ne risquent pas de se terminer aujourd’hui…Le JPA s’intéressera également à la gestion d’autres organismes (petits ou grands) qui font appels aux dons.
A qui faut-il donner pour aider les animaux ?
Avant de donner à un organisme de protection animale, qu’il soit fondation ou association, mieux vaut être sûr de sa gestion. C’est pourquoi, même si sa communication est attrayante (voire larmoyante), vérifiez qu’il a une comptabilité saine et détaillée. Si c’est une association n’hésitez pas à adhérer c’est le meilleur moyen d’avoir accès aux comptes d’exploitation et de faire entendre votre voix.
Archive Janvier 2016 du Journal de la Protection Animale – Auteur Alain Lambert
Avant de signer la pétition que Réha Hutin diffuse dans les médias et les réseaux sociaux pour sauver « l’émission 30 millions d’amis » peut être devriez-vous vous pencher, comme nous l’avons fait, sur les comptes de « la fondation 30 millions d’amis »? Une occasion de comprendre le système de vases communicants mis en place par la présidente à double casquette…
Il faut bien comprendre que l’émission télévisée « 30 millions d’amis » n’est pas la propriété de la fondation du même nom. Elle appartient à la société commerciale de Réha Hutin, une société anonyme appelée PROTV qu’elle détient à 100 % et qui ne dépose plus ses bilans depuis 11 ans. Une première question nous vient donc à l’esprit :
1- Est-il normal que France télévisions ait pu acheter, avec l’argent du contribuable, une émission produite par une société qui ne dépose pas ses comptes depuis 2005 ?
Compte tenu du fait qu’il ne nous était pas possible d’éplucher les comptes de cette société anonyme unipersonnelle, nous nous sommes intéressés aux bilans et annexes, publiés par le Journal Officiel, de la fondation « à but non lucratif » que Réha Hutin préside sans partage depuis le décès de Jean-Pierre Hutin. Une fondation qui, à grand renfort de publicité, nous explique qu’elle est la première « partenaire » des refuges de France.
Il faut bien comprendre que le mot « partenaire » ne veut pas dire « propriétaire ». A ce jour, la fondation n’est propriétaire d’aucun patrimoine immobilier : pas le moindre refuge, pas le moindre dispensaire pour accueillir des animaux, pas le moindre bureau non plus, pour cette fondation qui capte pourtant en moyenne 10 millions d’euros par an de dons et de legs. Aussi incroyable que cela puisse paraître la fondation 30 millions d’amis n’est que sous-locataire. La société Pro TV de Réha Hutin se charge de lui sous louer ses bureaux du VIIIème arrondissement de Paris. En 2007, par exemple, la fondation a versé la modique somme de 99 028 euros à la société de Réha Hutin pour être « accueillie » dans les locaux de ProTV. Depuis 2008, la sous location génante est insérée dans une petite ligne du compte d’emploi intitulée « frais de fonctionnement » (362 983 euros en 2014), ce qui amène notre journal à poser cette deuxième question :
2- Est-il acceptable que Madame Hutin, présidente de la fondation, sous-loue, avec l’argent des donateurs, les bureaux à Madame Hutin, propriétaire de la société qui loue ces bureaux ?
D’autant plus que ce n’est pas l’argent qui manque pour se loger puisque la fondation 30 millions d’amis n’ayant pas de structure pour accueillir les animaux, cumule les réserves financières depuis des années. On pourra bientôt l’appeler la « fondation 30 millions d’euros » !
Jugez plutôt : en 2007 la trésorerie de la fondation était de 6 229 000 euros, en 2014 elle était de 26 millions d’euros sans compter les 9 millions de legs à réaliser dans l’année. Chapeau ! Ce qui pousse notre journal à poser cette troisième question :
3- Est-il moral que Madame Hutin et sa fondation, sous prétexte d’ « aider les animaux abandonnés », cumulent une trésorerie de presque 30 millions d’euros pendant que la plupart des refuges indépendants sont dans les pires difficultés financières ? Est-il raisonnable que des dons et des legs soient récupérés dans la France entière pour financer une fondation qui n’a aucun refuge ?
La « partenaire » des refuges est chiche en affaires ! Elle ne redistribue que 30 % de la collecte de dons et réalisation de legs à différentes associations qu’elle préfère, sous la forme de croquettes, de gamelles, de cages siglées (au nom de l’émission-fondation) ou de médicaments. On n’est jamais trop prudent ! La fondation ne donne pas d’argent ! On ne sait jamais, si un des présidents d’associations aidées par la fondation avait l’idée de faire de cet argent autre chose de s’occuper des animaux. Il est vrai que dans ce domaine, Réha Hutin, la présidente de la société de production, en connaît un rayon. Une partie de l’argent de la fondation a servi, par le passé, à payer des cameramans et des réalisateurs. Elle a été condamnée par le conseil des Prud’hommes en 2012 pour ne pas avoir fait de contrats de travail à plusieurs de ses intermittents qui exerçaient pour elle à plein temps, des personnes qui précisaient qu’elles touchaient parfois des feuilles de paye de la fondation (et pas de la société de production). Ce qui nous pousse à poser cette quatrième question :
4-Est-il acceptable que l’argent confié par les donateurs et les légataires pour aider les refuges se transforme en fabrication de contenus audiovisuels ou en rémunérations d’intermittents du spectacle ?
Visiblement Madame Hutin fait faire des économies à sa société de production. Une société commerciale qui n’a pas besoin d’acheter de la publicité pour faire connaître l’émission. La fondation le fait très bien à sa place. Plutôt que de donner une grosse part aux refuges nécessiteux, elle préfère acheter des campagnes de publicité. Chaque année 3 millions d’euros sont utilisés pour financer des « actions de sensibilisation » qui portent le nom de son émission-fondation et 2 millions sont utilisés pour financer des campagnes de recherche de dons. Cela nous incite à formuler cette interrogation :
5-Est-il légal que les dons pour lesquels l’Etat accorde un crédit d’impôts servent à payer des campagnes de publicité ou de recherches de fonds d’une fondation qui porte le nom d’une émission de télévision propriété exclusive de Madame Hutin ?
Le mélange des noms, des genres et des locaux ne pose visiblement pas de problème à Réha Hutin. A l’annonce de l’arrêt de l’émission 30 millions d’amis qui lui appartient et qui lui rapporte des revenus considérables, elle a sollicité les refuges « partenaires » et les contacts obtenus par la fondation « à but non lucratif » pour influer sur la décision de la direction de France 3.
Un article de Gisèle Dreux et Alain Lambert – Janvier 2016
Suite à cet article, la Fondation 30 millions d’amis nous écrit :
« La Fondation 30 Millions d’Amis tient à apporter ce correctif suite à l’article intitulé « Il faut arrêter 30 millions d’amis ! » publié par Le Journal de la Protection Animale et ce conformément aux dispositions de l’article 1 du décret 2007-1527 du 24 octobre 2007 : Il ressort de cet article une volonté manifeste du JPA de jeter un discrédit sur la Fondation 30 Millions d’Amis par une suite d’allégations et d’amalgames parfaitement infondés et une présentation tronquée, voire falsifiée, de documents. La Fondation 30 Millions d’Amis est reconnue d’Utilité Publique depuis 1995 et intervient dans la cause animale depuis 1982. De ce fait, et conformément à la Loi, la Fondation 30 Millions d’Amis réunit un Conseil d’Administration deux fois par an aux fins, notamment, de valider l’intégralité de ses comptes. A ce titre, ce Conseil est composé notamment : – du ministère de l’intérieur, de l’outremer et des collectivités territoriales ; – du ministère de l’agriculture et de la pêche ; – du ministère de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer ; – de 4 administrateurs. De plus, un Commissaire aux Comptes indépendant certifie annuellement les comptes. Les comptes sont donc soumis à un double contrôle. Ils ont toujours été approuvés et n’ont jamais fait l’objet de remarques ou de sanctions. En outre, au sujet de la répartition et de la gestion des dons, contrairement aux allégations du JPA, la Fondation 30 Millions d’Amis a redistribué 76,85% de ses recettes aux animaux en action directes ou indirectes en 2007. En 2014, ces mêmes aides – financières et matérielles aux refuges et associations (plus de 400), enquêtes et interventions judiciaires notamment de sauvetage d’animaux maltraités, opérations d’aides aux SDF et à leurs animaux de compagnie, aides à l’adoption on-line, campagne de sensibilisation, etc. – représentent 75,88% des recettes. Prétendre le contraire est purement et simplement mensonger. La lecture des bilans de 2007 ou de 2014 (à savoir ceux repris par le JPA) est par ailleurs très claire à ce sujet, encore faut-il les publier intégralement et non pas de façon tronquée comme cela a été fait, voire falsifiée car ne correspondant pas aux documents déposés au Journal Officiel. De plus, depuis le décès de son époux, Madame Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, continue bénévolement son action et son combat pour la défense animale. Les administrateurs et ministères de tutelle précités ont toujours approuvé et validé ses actions. Il est donc faux de dire que Madame Reha Hutin « préside sans partage ». Enfin, le JPA entretient une confusion volontaire et délibérée entre la Fondation 30 Millions d’Amis et la société PRO TV. Ces deux entités sont parfaitement distinctes juridiquement et scrupuleusement contrôlées. En conclusion, les propos contenus dans l’article « Il faut arrêter 30 millions d’amis ! » participent à une volonté manifeste de dénigrement et de déstabilisation de la Fondation 30 Millions d’Amis, laquelle se réserve le droit d’agir en justice. L’engagement de la Fondation 30 Millions d’Amis pour la défense animale depuis plus de 30 ans lui impose cette transparence. Transparence qui a été, est, et restera toujours totale. La Fondation 30 Millions d’Amis »
La réponse du Journal de la Protection Animale au « rectificatif de la Fondation 30 millions d’amis »
Chère Madame la Fondation, ou plutôt, Chère Madame PRO TV ou plus simplement Chère Madame Hutin
C’est la première fois que vous nous écrivez et nous sommes heureux de pouvoir enfin vous parler. Dans le texte menaçant que vous nous avez envoyé, vous vous offusquez de l’article que nous avons publié. Sachez que dans notre pays, nous sommes encore en démocratie. Le fait d’avoir une opinion et en l’occurrence de dire qu’ « il faut arrêter 30 millions d’amis ! » n’est pas un délit, que cela vous plaise ou non.
Sur bien des aspects, votre « rectificatif » est particulièrement instructif et nous conforte dans nos positions. La phrase qui suit nous a beaucoup amusés : « le JPA entretient une confusion volontaire et délibérée entre la Fondation 30 Millions d’Amis et la société PRO TV. Ces deux entités sont parfaitement distinctes juridiquement et scrupuleusement contrôlées. »
Si la Société PRO TV et la Fondation 30 Millions d’amis sont parfaitement distinctes pourquoi la Société PRO TV sous loue t’elle ses locaux à la Fondation 30 millions d’amis ? Si la Société commerciale PRO TV que vous détenez en totalité est juridiquement et scrupuleusement contrôlée pourquoi ne déclare t’elle pas ses comptes depuis 2005 ainsi qu’elle y est légalement tenue ? Si la Société PRO TV est distincte de la Fondation 30 millions d’amis pourquoi, vous Madame Hutin, vendez vous à France Télévisions une émission intitulée « 30 millions d’amis » au profit de votre société commerciale ? En fonctionnant ainsi, n’est-ce pas vous, Madame Hutin qui entretenez une confusion ?
Sans vouloir encore plus vous contrarier, Madame la Fondation, sachez que votre façon de compter nous a également beaucoup inquiétés. En écrivant « En outre, au sujet de la répartition et de la gestion des dons, contrairement aux allégations du JPA, la Fondation 30 Millions d’Amis a redistribué 76,85% de ses recettes aux animaux en action directes ou indirectes en 2007. En 2014, ces mêmes aides – financières et matérielles aux refuges et associations (plus de 400), enquêtes et interventions judiciaires notamment de sauvetage d’animaux maltraités, opérations d’aides aux SDF et à leurs animaux de compagnie, aides à l’adoption on-line, campagne de sensibilisation, etc. – représentent 75,88% des recettes. » Vous montrez une drôle de façon dans l’art d’affecter les millions. Si vous considérez que faire des campagnes de « sensibilisation » (3,5 millions d’euros en 2014) qui font la promotion de votre marque sont une « redistribution aux différentes associations », nous en sommes abasourdis.
De plus la phrase où vous expliquez que : « Madame Réha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, continue bénévolement son action et son combat pour la défense animale. » signifie-t-elle que le « bénévolat » de Madame la Présidente de le Fondation est l’action qui consiste à vendre l’émission « 30 millions d’amis » à son profit ?
Que dire de la phrase : « Les administrateurs et ministères de tutelle précités ont toujours approuvé et validé ses actions. » ? Elle est glaçante. Comment l’Etat a-t-il pu, depuis des années, laisser durer une telle situation ? Il est grand temps que ces ministères se penchent assidument sur votre fonctionnement.
Pour ce qui est de la « présentation tronquée, voire falsifiée, de documents » dans notre article, sachez que la première photo de l’article est la capture d’écran des greffes du tribunal de commerce que consacre Infogreffe à la Société PRO TV de Madame Hutin. Les autres éléments photographiés ne sont que les extraits des comptes que vous avez déposés au Journal Officiel que nous avons commentés. Nous conseillons à nos lecteurs de consulter librement vos comptes annuels et annexes publiés au JO parce que vous savez très bien que nous ne pouvons dans un article en reproduire l’intégralité.
Pour finir, dans votre « rectificatif » ce qui est le plus intéressant ce n’est pas ce que vous dites, mais plutôt ce que vous ne dites pas. Vous ne contestez à aucun instant les éléments qui figurent dans nos questions :Le fait que France Télévisions ait pu acheter, avec l’argent du contribuable, une émission produite par votre société PRO TV qui ne dépose pas ses comptes depuis 2005Le fait que la Société Pro TV sous-loue les locaux à votre fondationLe fait que votre fondation cumule une trésorerie de presque 30 millions d’euros pendant que la plupart des refuges indépendants sont dans les pires difficultés financièresLe fait que vous récupériez des dons et des legs dans la France entière alors que vous n’avez aucun refugeLe fait que vous utilisez une partie de l’argent confié par les donateurs et les légataires pour fabriquer des contenus audiovisuels ou des rémunérations d’intermittents du spectacleLe fait que les dons pour lesquels l’Etat accorde un crédit d’impôts servent à payer des campagnes de publicité ou de recherches de fonds d’une fondation qui porte le même nom qu’une émission de télévision, propriété exclusive de Madame Hutin
Pour ce qui du « droit d’agir en justice » sachez que nous n’avons aucune réticence à ce que le dossier « 30 millions d’amis » soit épluché devant un tribunal de notre République, bien au contraire.
Chère Madame la Fondation, ou plutôt, Chère Madame PRO TV ou plus simplement Chère Madame Hutin, nos meilleures salutations !
Alain Lambert, Responsable de la rédaction du Journal de la Protection Animale
Comment offrir des conditions de vie décentes à son lapin ? Tout d’abord, une question s’impose : qu’est-ce qu’un lapin ? Si vous pensez qu’un lapin est un rongeur qui vit en cage, mange du pain et des mélanges de céréales, a une espérance de vie de 3-4 ans et est un parfait compagnon pour les enfants, vous avez faux sur toute la ligne ! Cet article est fait pour vous
Le lapin est un lagomorphe (et non un rongeur) qui vit en grands groupes dans des garennes (larges étendues mêlant espaces boisés et prairies). C’est un herbivore strict (il ne mange donc pas de céréales), une proie qui a l’instinct de fuite et un grand sens territorial. Nous espérons que cet article vous donnera envie d’offrir à votre lapin des villes des conditions de vies les plus proches possibles de celles de ses congénères des champs.
Le cadre de vie
Avant tout, précisons que dans de bonnes conditions, le lapin de compagnie a une espérance de vie de 8-11 ans (maintenant qu’on se soucie plus de leurs conditions de vie, on commence même à voir des lapins de 12 ans). Quand vous en prenez un, vous vous engagez donc sur le long terme. Comme on l’a dit, le lapin est une proie. C’est donc un animal assez craintif (et facilement cardiaque, de surcroît) qui n’aime pas être manipulé brutalement ou soulevé du sol. Il n’est donc pas adapté pour un très jeune enfant qui chercherait un compagnon à cajoler. En revanche, pour un pré-ado, un adolescent ou un adulte, et à condition qu’on lui laisse sa liberté, c’est un animal de compagnie très sympathique et intéressant, assez proche du chat (câlin à ses heures, il a aussi ses moments d’indépendance et de tranquillité).
L’alimentation
Le lapin est un herbivore strict. Les mélanges de graines que l’on trouve dans beaucoup d’animaleries ne sont pas adaptés, car trop riches en calories, en sucres, en calcium et en céréales. Le foin (de bonne qualité, bien vert avec de longues fibres) doit constituer la base de son alimentation. Ensuite viennent les légumes verts (attention, si le lapin n’en a jamais mangé, il faut l’habituer très progressivement, afin que la flore intestinale se reconstitue correctement) : salades (sauf laitue), céleri, fenouil, chou (en petite quantité), endives (en petite quantité), pissenlits, plantain, fanes de carottes, branches et feuilles de noisetier ou de frêne, feuilles de fraisier ou de mûrier, orties, navets… Les fruits et les carottes doivent être donnés exceptionnellement à titre de friandise, car ils sont très caloriques. On peut compléter ce régime à l’aide d’un peu de granulés de bonne qualité (à ne pas confondre avec les mélanges de graines). Pour l’alimentation, consulter le site Marguerite et Cie
Le lapin et la liberté
Avant tout, le lapin a besoin de gambader plusieurs heures par jour. Pour cela, il faut avoir pris le temps de l’éduquer à ne pas tout grignoter et bien sûr avoir sécurisé les pièces qui lui sont autorisées (gainage des fils électriques…). La liberté, ça s’apprend. En lui laissant progressivement de plus en plus d’espace, sous surveillance au début, on peut finir par le laisser en liberté totale dans l’appartement, jour et nuit. Evidemment, il ne faut pas être trop matérialiste au début, mais après quelques mois de vigilance, un lapin peut rester en liberté sans faire aucun dégât. Il est relativement facile d’apprendre à son lapin à faire ses besoins dans un endroit précis, à condition qu’il soit stérilisé (un bac et une litière végétale dans un coin tranquille l’aideront à être propre).
L’habitat
Qu’il vive en liberté totale ou en semi-liberté, un lapin doit bénéficier d’un endroit calme où il pourra se réfugier. Sa cage devra mesurer au minimum 100×60 cm et être équipée d’un bac à litière, d’un coin « dodo » (une cabane possédant au moins deux issues de secours), d’un ratelier ou bac à foin. Il existe aussi des clapiers à deux étages très bien conçus. Dans tous les cas, sa cage ou son clapier ne doivent constituer que le cœur d’un territoire plus large. Si vous ne voulez pas laisser votre lapin en liberté totale, vous pouvez au moins lui fabriquer un enclos autour de sa cage. Attention, un lapin qui passe sa vie entière enfermé dans sa cage risque de devenir très territorial, et donc relativement agressif lorsque l’on veut y mettre les mains (il peut aller jusqu’à mordre jusqu’au sang) ! Plus le territoire qu’on lui offre est vaste, moins il ressentira le besoin de le défendre bec et ongles (enfin, dents et griffes).
Le lapin et les hormones
Bébé, le lapin est en général très sympathique et assez câlin. Vers 4-6 mois, à l’adolescence, ses hormones commencent à le travailler et il peut devenir plus caractériel et territorial. Si votre lapin n’est plus propre du tout et devient agressif, une des premières solutions est la stérilisation. Ainsi, il s’apaisera et redeviendra plus propre. Le lapin est un animal fragile, il est donc fortement conseillé de choisir un vétérinaire qui utilisera une anesthésie gazeuse lors de l’opération.
Adopter un lapin
N’hésitez pas à adopter un lapin adulte. Il sera plus facile à éduquer et aura passé le cap difficile de l’adolescence. Et puisque son espérance de vie est presque équivalente à celle d’un grand chien, on aura tout loisir de passer de nombreuses années avec lui !
Yannick Thoulon
RETROUVEZ GORDON TOC TOC, FLUFFY, NALA ET NOS AUTRES LAPINS EN VENANT VISITER LA FERME D’EOLE DANS LE 18 EME ARRONDISSEMENT DE PARIS
S’il fallait croire la publicité, il n’y aurait plus dans notre pays que des chiens avec un pedigree. Entre le berger allemand qui coure dans les champs pour vanter les mérites d’une marque d’aliment et le westie qui regarde avec amour sa maîtresse lui donner une « barquette fraicheur », il n’y a plus beaucoup de place dans les médias pour les croisés et les corniauds. On aperçoit de temps en temps un joli bâtard à la télévision mais dès qu’il s’agit d’orienter le consommateur vers l’acquisition d’un chien, la plupart des médias ne posent plus la question du choix du chien en tant qu’individu mais en fonction de caractéristiques raciales.
C’est pourquoi, pour ne pas aller à contre courant, le JPA est heureux de vous présenter une formidable race de chien, le Royal Bourbon, certes moins connue que le westie ou le berger allemand, mais qui fera sensation si vous en faites l’adoption…
ET SI VOUS PRENIEZ UN ROYAL BOURBON ?
Il est bien loin le temps où pour créer une race de chien il fallait être général, médecin ou aristocrate.
Aujourd’hui, la fabrication d’un standard ne dépend plus des origines de son concepteur.
A la Réunion, celle qui a fait la promotion du Royal Bourbon n’était ni noble ni militaire pourtant elle savait y faire. Chaque année, Denise SULA (la présidente de la SPA de l’Ile de la Réunion) plaçait plus de mille cinq cents exemplaires de cet animal extraordinaire (voir standard).
La tâche n’est pourtant pas aisée puisque le standard ne bénéficie pas des sirènes de la publicité. Malgré ce manque de médiatisation, rien qu’en Ile-de-France, plusieurs centaines de foyers font l’acquisition, parfois sans le savoir, d’un Royal Bourbon.
De nombreuses associations de protection animale (voir l’encadré) ont l’intelligence d’en proposer à l’adoption. Ces chiens créoles font preuve d’une incroyable capacité d’adaptation même dans la métropole.
« Ce qui fait sa particularité par rapport à une race classique, c’est que chaque Royal Bourbon a une morphologie unique » nous explique Christelle DEBRY, directrice du refuge de Gien qui place pas mal de ces chiens. « Ils ont un format adapté à toutes les demandes des adoptants, ils peuvent aussi bien vivre dans une maison à la campagne qu’en ville dans un appartement ! En choisissant ce chien vous sortirez de la standardisation, c’est certain ! »
COMMENT RECONNAITRE UN GRIGRI CREOLE ?
Pour reconnaître cette race particulière, il suffit de connaître son standard qui nous a été aimablement fourni par « le Club Royal Bourbon »
Le standard du Royal Bourbon et des autres races de grigris :
Chien du 11eme groupe
Aspect général :
petit, moyen ou grand, l’harmonie de ses proportions évoque la grandeur et la noblesse de son caractère*. Quand il avance, il doit présenter tous les traits caractéristiques du chien en mouvement. A l’arrêt, il en impose par son immobilisme.
* lorsqu’on l’observe en période crépusculaire avec le soleil dans le dos
Tête : une seule. Machoire et dents : son pacifisme légendaire lui permet de ne pas toujours avoir 42 dents.
Oreilles : toutes les formes sont acceptées. Certaines oreilles de Royal Bourbon peuvent suggérer le vol gracieux de la mouette rieuse.
Corps : membres antérieurs à l’avant. Membres postérieurs à l’arrière.
Queue : plus ou moins longue, elle doit impérativement commencer à la fin du dos.
Robe : les femelles sont autorisées à l’avoir de toutes les couleurs, les mâles aussi d’ailleurs.
Taille : comprise entre 9 cm et 109 cm au garrot.
Poids : compris entre 0.99 Kg et 109 kg.
Caractère : vif et intelligent, le Royal Bourbon a toutes les qualités lorsque son maître est bien formé…
Aptitudes naturelles : il est un chien de compagnie idéal à condition qu’on le prenne pour ce qu’il est et non pour ce qu’on voudrait qu’il soit.
Le nouveau scrutin électoral utilisé à la SPA le 25 juin 2022 a permis à la liste victorieuse du Président Fombonne d’obtenir 11 places d’administrateurs sur 12. La liste Vocation Animale avec 947 voix sur 4029 n’obtient qu’un seul siège. Voici la présentation d’Alain Lambert, sa tête de liste, qui a été, malgré ce mode de scrutin défavorable, réélu à son poste d’administrateur :
« Aujourd’hui je voulais vous dire merci. Merci Emilie pour tes sauvetages de molosses, merci Sophie, Muriel et Juliette pour votre amour des chiens et des chevaux, merci Samuel pour ta vocation à éduquer et à former les maîtres. Merci Céline qui n’a jamais abandonné le combat et qui aujourd’hui place avec Sylvie, Marjorie, et Frédérique trois fois plus de chien que le refuge d’Hermeray qui a mille fois plus de moyen. Et loin de nous, merci Sylvie qui se bat pour placer des chiens de la Réunion qui font le bonheur de nombreux adoptants de métropole. Merci à Brigitte qui nous accueille en été dans sa merveilleuse Bretagne pour réunir nos familles et nos chiens adoptés. Je constate d’ailleurs une fois de plus que nos chiens de la SPA ne peuvent pas rentrer dans une manifestation organisée par la SPA !
D’une façon un peu plus particulière je souhaitais remercier tous les administrateurs de la SPA qui m’ont permis de vivre, ces douze dernières années, des moments extraordinaires. En 2010, Maître Lebossé, l’administratrice judiciaire « provisoire » est restée 3 ans et demi pour refaire les statuts de la SPA et a allégé notre trésorerie de 1.3 millions d’euros. Elle a propulsé Natacha Harry qui a dirigée l’association de 2013 à 2018 et puis vous êtes arrivé Monsieur Fombonne, jeune retraité de l’armée qui cherchait une place de directeur général dans une grosse association. Vous avez été élu en 2018 par le conseil d’administration pour la fin d’un premier mandat puis vous avez gagné les élections dans un second mandat de 2019 à 2022. Et c’est la que je me permettrais de vous donner une mention particulière puisque vous avez utilisé les moyens de la SPA pour faire une fois de plus modifier les statuts de l’association l’année dernière. Un tour de passe passe statutaire qui vous permettra de vous faire élire aujourd’hui une troisième fois Président de la SPA alors que les anciens statuts ne vous le permettaient pas.
Dans le sillage de Natacha Harry, vous êtes devenu le Grand Timonier de notre association. Vous avez fait passer dans toute la France, alors que nous ne sommes présents que dans une quarantaine de départements, le chalutier géant de la recherche de fonds. Une pratique qui se fait au détriment des 120 autres SPA et des centaines de refuges indépendants. Votre direction relâche quelques petits poissons dans la mer de la protection animale avec un pôle d’aide aux petites associations qui a, selon le rapport 2021, redistribué 234 320 euros à 224 associations indépendantes. Une somme minuscule écrite en gros puisque pendant que la SPA a donné quelques milliers d’euros à ces petits bateaux de la protection animale, elle a raclé plus de 66 millions d’euros de legs et de dons dans les eaux nationales.
Et pour ceux qui à la direction de la SPA considérent que mes propos sont de la provocation je répéterais simplement les phrases de l’Abbé Pierre : « Ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette, laissant les assiettes des autres vides, et qui ayant tout disent avec une bonne figure “Nous qui avons tout, nous sommes pour la paix !”, je sais ce que je dois leur crier à ceux-là : les premiers violents, les provocateurs, c’est vous ! »
Pour un adhérent comme moi, un viauvre (un vieux pauvre) qui donne 60 % de ses revenus pour payer son loyer, c’est une provocation de louer un hôtel particulier 13500 par mois dans Paris pour le laisser vide pendant des mois.
Pour un adhérent comme moi, c’est un scandale de faire construire un refuge à plus de douze millions d’euros sous une ligne à haute tension dans une zone inondable et polluée en expliquant qu’il sera un site écologique et pédagogique.
Pour un adhérent comme moi, c’est une hérésie de considérer que les membres de la SPA ne sont pas des militants mais des donateurs qui ont plus ou moins de valeur en fonction de leurs dons .
Pour un bénévole comme moi, c’est inquiétant de multiplier les postes de direction au siège et de faire exploser la masse salariale de 17 à plus de 20 millions d’euros en 4 ans alors qu’il n’y a pas plus de refuge qu’avant et que les montants qui leur sont alloués n’ont quasiment pas augmenté.
Pour un administrateur comme moi, c’est une honte de défendre l’adoption responsable tout en donnant le poste de cadre expert à une personne qui a cumulé plusieurs centaines d’animaux en quelques années dans sa maison.
Pour un administrateur, c’est une ineptie de payer des milliers d’euros chaque année une organisation comme le « don en confiance » pour avoir ce label pour association fortuné.
Pour un éducateur comme moi, la politique que vous avez mené dans le droit fil de Madame Harry a transformé nos refuges en centre de détention pour chiens difficiles et les chiffres d’adoption des chiens sont les plus mauvais de toute l’histoire de la SPA
Pour un administrateur comme moi, c’est une aberration d’entendre un Président qui ne supporte pas l’opposition m’expliqué qu’il m’est interdit de parler aux salariés pendant leurs heures de travail.
Menacez-moi autant que vous voulez, Monsieur Fombonne, et faites moi signer encore de plus longue liste de confidentialité. Contrairement à vous, je n’ai rien à cacher. Je n’ai aucun bien en dehors de mes deux chiens. Attaquez moi si cela vous chante ; Faites saisir mon vélo cargo. Sachez que tant que je serai en vie, je serai la pour aiguillonner les profiteurs qui utilisent la SPA pour se mettre en valeur.
Pour finir, je souhaiterais remercier les adhérents, les bénévoles, les salariés qui ont compris la leçon que la nature est entrain de nous donner. Ceux qui ont compris qu’il fallait changer radicalement notre mode de vie.
Je souhaiterais m’engager auprès de mes enfants et permettre à la SPA de mériter son nom. Malheureusement le bien être et la protection animale ne se limitent pas aux chats, aux chiens, chevaux que fait-on pour les élevages intensifs, les animaux de boucherie,… ? Où est la SPA ?
Sur cette planète les valeurs marchandes se sont imposées partout même dans les associations et la SPA en est une parfaite démonstration. «
Discours d’Alain Lambert à l’Assemblée Générale de la SPA du 25 juin 2022