Pourquoi j’ai été (presque) viré de mon poste d’administrateur à la SPA de Paris !

Par Alain Lambert,

Le mardi 27 septembre 2023, le conseil d’administration de la SPA votait pour ma révocation (qui doit être validée ou non par l’assemblée générale en juin 2024) voici mon intervention à cette occasion :

« Monsieur Fombonne, vous souhaitez me révoquer de mon poste d’administrateur de la SPA car j’ai alerté l’opinion publique sur les maltraitances endurées par les animaux de la maison SPA en Corse pendant plusieurs années. Mesdames les administratrices, messieurs les administrateurs, vous avez pu constater, comme moi, que ce sujet n’a pas été abordé lors de l’AG. Il ne m’a pas été possible d’en parler aux adhérents puisque cette assemblée générale était en visioconférence pour des soi-disant raisons d’économie. Comme par enchantement, les questions envoyées par voie numérique qui portaient sur ce sujet n’ont pas été posées ! Quand vous avez reçu le mail de Monsieur Fombonne qui vous indiquait que vous deviez « faire tapisserie » personne n’a cru bon de réagir à cette injonction qui est pourtant bien loin des principes démocratiques d’une association. Vous avez toutes et tous pris connaissance de ce document qui faisait état de mauvais traitements répétés sur les chats et les chiens dont nous avions la garde. Qui ne dit mot consent ! En votant pour ma révocation, vous confirmez que vous trouvez normal de cacher un sujet si important à nos adhérents.

Le 5 septembre, j’ai reçu un mail de Monsieur Fombonne qui, pour trouver des donateurs, prenait pour exemple Pongo un dalmatien sauvé par la SPA qui avait, je cite, été « enfermé dans une cage sur le balcon de l’appartement, oublié et sous-alimenté et avait perdu 15 kilos en seulement 3 mois ». Quelle hypocrisie ! Cela prêterait à sourire si ce n’était pas si grave. Cette posture moralisatrice est choquante quand on a lu l’audit qui décrit les conditions épouvantables dans lesquels ont été gardés les chiens et les chats de la SPA. Mesdames et Messieurs les administrateurs, comme moi, vous avez pu voir les photos de chiots morts trouvés dans les cages. Comme moi, vous avez pu voir certains taudis dans lesquels on a gardé pendant des années des chiens et des chats au nom de la SPA. Les nombreux témoignages que j’ai recueillis montrent que des Pongo, depuis 2019, en Corse il y en a eu un paquet !  Pour ma part, je ne souhaite pas être le complice de cette omerta.

Monsieur Fombonne,

Vous vous permettez dans un de vos courriers d’écrire que je m’autorise « l’indiscrétion, l’absence de retenue et la déloyauté » Qui êtes-vous pour me donner des leçons de loyauté ? Dans l’affaire de la Maison SPA d’Ajaccio, vous n’avez rien refusé pendant plusieurs années à Madame Antona et à Monsieur Pasqualini qui ont mis en place ce système maltraitant. Aujourd’hui, vous tenter de faire porter le chapeau à madame Antona et vous confirmer Monsieur Pasqualini dans ces fonctions ! Nous n’avons vraiment pas la même façon de concevoir la loyauté.  La loyauté, je la dois aux animaux et aux adhérents de la SPA, pas à vous !  

Pour ce qui est de « l’indiscrétion et l’absence de retenue », lors des nombreux conseils d’administration auxquels j’ai participé certains de vos propos ont pour moi été des pépites dans ces deux registres. Pour ce qui est de votre procédure disciplinaire, pour ne pas faire trop long je citerai simplement une de vos formidables réflexions : « J’aime bien la discipline, quand c’est moi qui l’inflige. La subir, c’est plus compliqué » disiez-vous à un journaliste de France 3 Auvergne. Pour moi, votre procédure de révocation est surtout la démonstration que vous pouvez accepter les conditions indignes dans lesquelles des chiens et des chats sont enfermés (alors qu’ils sont censés être protégés par la SPA) à partir du moment où cela ne s’ébruite pas.

C’est pourquoi, je ne signerai jamais votre charte de confidentialité. Comme le prévoient vos statuts, je souhaite « présenter ma défense » aux adhérents de la SPA à la prochaine assemblée générale mais je me réserve également le droit de porter plainte contre votre direction pour les mauvais traitements exercés envers ses pauvres animaux.   

Mesdames, messieurs, je vous remercie pour votre attention. »

Sous le soleil de la Corse, les chiens et les chats de la SPA sont moins choyés que sur C8 !

L’émission « Animaux à adopter » tournée dans plusieurs refuges de la SPA est un gros succès. Elle a tiré des larmes à plusieurs millions de téléspectateurs depuis 2018 et remplace dans le cœur des Français l’inénarrable « 30 millions d’amis ». Il faut se réjouir qu’avec ces jolies histoires d’animaux abandonnés, elle favorise l’adoption. Comme la société Pro tv de Réha Hutin qui vendait l’émission « 30 millions d’amis » en son temps aux chaînes de télévision (TF1, France 2 puis France 3), c’est aujourd’hui la société Coyote Productions de Christophe Dechavanne qui  vend ces émouvantes histoires sur l’abandon pour la chaine C8. Et pourquoi pas, si la cause est bonne ? Une chose est certaine les équipes d’« Animaux à adopter » ne sont pas allés filmer les pratiques de la Maison SPA sur l’Ile de Beauté. En Corse, des chiens et des chats de la Société Protectrice des Animaux gardés par des pensions rémunérées ont vécu pendant des années dans des conditions effroyables sans que la direction du Boulevard Berthier ne bouge le petit doigt. Là-bas, il y avait de nombreux signalements mais pas de caméra…

Dans son courrier envoyé au Directeur Général Guillaume Sanchez et au Président Jacques- Charles Fombonne de la SPA en avril 2023, Juliana Bonelli  « déléguée enquêtrice au sein de la Spa» n’y va pas avec le dos de la cuillère quand elle parle des conditions de vie dans les pensions des chiens et des chats récupérés par la Maison SPA de Corse . Elle décrit des « box sales et insalubres jonchés d’excréments »  où « les animaux ne sortent pour ainsi dire jamais » et sont « nourris avec des croquettes bon marché » . Ce signalement n’est pas le témoignage isolé d’une adhérente de l’association. Il a été également fait par des bénévoles et des salariés de la SPA, preuves à l’appui et à plusieurs reprises entre 2018 et 2023.

Un pointer retiré à ses propriétaires (photo1), décédé chez le vétérinaire après avoir été nourri avec du pain et des restes de viande dans une pension mandaté par la SPA (photo2) Droits réservés Journal de la Protection Animale

19 chiens et 6 chiots dans 35 mètres carré !

Il ne fallait pourtant pas que les responsables parisiens soient titulaires d’un doctorat en mathématique pour constater l’entassement des chiens de la SPA en Corse.  Il suffisait de faire un petit calcul digne de l’école élémentaire. Quand la SPA a payé une facture de 6076 euros à une pension sous contrat pour la garde, dans cinq box de 4 mètres carré et un box de 15 m2 à 8 euros par chien (et par jour) et de 6 chiots à 50 euros par jour, combien de chiens ont été gardés en un mois ?  La réponse est édifiante : 19 chiens par jour et 6 chiots dans 35 mètres carré ! CQFD ! On est loin des jolies installations qui font le ravissement des téléspectateurs de l’émission « Animaux à adopter »… Une multitude de témoignages ont pourtant donner l’alerte aux différents responsables du boulevard Berthier sur le système de pensions qui avait été mis en place en 2014 par l’ancienne administratrice Dominique Antona et validée par Natacha Harry à l’époque où elle dirigeait la SPA. Un système qui a été prolongé et accentué depuis l’arrivée du Général Jacques-Charles Fombonne à la tête de l’association.   

Alain Lambert (Rédacteur du JPA et aujourd’hui administrateur de la SPA) mettait déjà en garde le nouveau Président lors de son intervention à l’assemblée générale en 2019 en décernant : « Une mention « spéciale » pour la délégation de Corse (Ah, la Corse !) qui percevait 44 547 euros du siège en 2013 et qui a touché 477 083 euros *en 2018. En quatre ans, depuis la location d’une petite boutique SPA à Ajaccio sans avoir le moindre refuge et sans véritable contrôle, elle a touché 1 651 170 euros ! ». Peu enclin à écouter les conseilleurs, le Général a persévéré dans cette voie. Pire encore, sa direction à sanctionné sévèrement les membres de la SPA qui osaient faire entendre leurs voix sur la gestion des animaux en Corse.

« Insubordination » pour ceux qui dénoncent les pratiques de la Maison SPA !

En 2018, une salariée en charge entre autres des transferts d’animaux en Haute-Corse était contrainte par la direction de la Maison SPA à la démission pour avoir dénoncé les conditions de vie des chiens et des chats en pension. Une autre salariée en 2020, Marguerite Durand s’est faite licencier sans ménagement pour « insubordination ». Le 29 juin 2020,  la directrice des ressources humaines de l’association l’avait convoquée à Paris pour lui signifier qu’elle était sanctionnée par ses services pour, entre autres, « Insubordination, critique systématique des directives données par la hiérarchie,  non application des règles » . Dans cette réunion qui réunissait avec Madame Eghazarian (la DRH), Monsieur Sanchez (le Directeur Général de la SPA), Jonathan Dupré (le responsable régional) et Monsieur Pasqualini (responsable de la Maison SPA),  Madame Durand a pourtant pris soin de porter un dossier étayé avec témoignages et photos à l’appui sur les conditions de vie des animaux dans les pensions. Rien n’y a fait, le directeur général a refusé d’écouter les arguments de la salarié. Elle a reçu sa lettre de licenciement le 7 aout 2020. Elle vient de gagner son procès au prud’hommes et la SPA a été condamnée pour « licenciement sans cause réelle et sérieuse » le 5 juillet 2022.

En 2023, un audit interne cloue au pilori la gestion des animaux par le responsable de la Maison SPA !

Fin 2022, Marie-Françoise Augustin, administratrice en charge de la Corse a eu le courage de mettre sur la table du conseil d’administration parisien les « dysfonctionnements » de la Maison SPA. La « direction de l’Audit du Contrôle et des Risques » a alors été mandatée par la direction générale de la SPA du 19 décembre au 19 janvier 2023. Son rapport est sans appel : « Les pensions ne respectent pas leurs obligations en matière de protection et de bien-être animal (réglementation, hébergement, nourriture, soins et entretien). Les conditions de vie des animaux dans les pensions sont dégradées, voire critiques. Le nombre d’animaux enregistrés sur la base de données de la SPA ne coïncide pas avec la réalité des animaux présents physiquement à la MSPA et sur les pensions. Des sous-traitants ne sont pas déclarés auprès des collectivités publiques. Les prestations de fourrière sous-traitées ne font pas l’objet de contrats entre la SPA et les pensions. Les adoptions et transferts ne permettent pas d’absorber le flux d’animaux entrants. Les coûts des pensions sont importants et en constante augmentation. » Malgré ce rapport accablant, Mr Pasqualini, responsable de la Maison SPA de Corse depuis 6 ans n’a pas été licencié. En juin 2023, il a été préconisé par la direction parisienne qu’il devrait « de son parcours bénévole et professionnel inverser ces deux postures : l’engagement personnel dans un projet de protection animale et la gestion professionnelle d’un projet de protection animale » Tout un programme !  Dans leurs  jolis coins de paradis, la chienne Cheyenne (tuée par trois autres chiens dans un box trop petit et déclarée comme morte de maladie par l’intéressé) et les nombreux autres animaux décédés victimes de la promiscuité et des mauvais soins  n’ont pas vraiment dû remuer la queue…

En hommage à Cheyenne, victime innocente, tuée par trois autres chiens dans un box trop petit et déclarée comme morte de maladie par la Maison SPA de Corse

La rédaction du Journal de la Protection Animale

A Gennevilliers, avec l’aide du contribuable français, la SPA construit le refuge le plus coûteux de l’histoire à moindre frais !

Alors que le plus ancien refuge de France aurait dû fêter ses 120 ans en 2022, rien n’a été fait par la direction de la SPA (qui dispose pourtant de plus de 10 millions d’euros de budget de communication) pour mettre en avant cet événement. Rien d’étonnant ! Le choix du Président de la SPA d’accepter le transfert de l’ancien refuge situé avenue du Général de Gaulle vers un ancien terrain industriel du port de Gennevilliers s’avère être un gouffre financier. Comme le disait Jacques-Charles Fombonne au journal le Monde,  Gennevilliers est un « dossier maudit » qui va coûter « nettement plus cher » que les 10 millions d’euros initialement prévus… C’était déjà beaucoup !

Le panneau affiché à l’entrée du nouveau site de la SPA de Gennevilliers

Pourtant l’explication mystique de celui qui dirige la SPA de Paris depuis 2019 est loin d’être suffisante. Aucun des anciennes et anciens présidents de la SPA parisienne n’ont accepté la proposition que la mairie de Gennevilliers faisait depuis 15 ans à l’association. « Nous avons commis parfois des erreurs mais pas celle-là ! » disent d’ailleurs deux d’entre eux au JPA.  Transférer le refuge de Gennevilliers situé à deux pas du RER, vers un terrain trois fois plus grand mais excentré,  pollué (situé sur le site des anciennes usines à gaz) et inondable, de surcroit surplombé par une ligne à haute tension  n’a vraisemblablement pas été l’idée la plus pertinente du Président Fombonne. Le dirigeant voulait assurer la présence d’un refuge fourrière SPA dans la petite couronne de Paris à tout prix. Sur le plan financier, c’est réussi !

Une erreur de casting payée pour moitié par le contribuable ?

En choisissant le groupe de BTP Hervé qui était en grande difficulté financière pour construire le refuge, l’équipe Fombonne a ajouté une pierre dorée au coût faramineux de l’édifice. GC City Hervé a été mis en liquidation judiciaire sans repreneur le 16 février 2023… Les travaux qui avançaient péniblement depuis un an et demi se sont arrêtés et le site a été mis sous surveillance pour 20 000 euros par mois. Pour les reprendre, il faudra que les contrats d’une vingtaine de sous-traitants qui ont commencé avec CG City soient renégociés directement par la SPA.   La facture va, au bas mot, coûter 15 millions d’euros. Une ardoise inégalée dans la construction d’un refuge pour chiens et chats. Et c’est là qu’une brillante idée, mis en œuvre par Guillaume Sanchez, le directeur général de la SPA (ancien administrateur territorial de Tours Métropole) a vu le jour sous le soleil du chantier interrompu : adoucir l’ardoise du futur refuge en mettant, à nouveau, à contribution le département des Hauts-de-Seine, la région Ile-de-France et l’Etat. Jacques-Charles Fombonne assurait aux membres de la SPA que le chantier, si tout se passe bien, « serait pris en charge pour moitié par les fonds publics »….  Dans cette histoire de financeur,  John Gordon Bennett Junior le mécène du premier refuge de Gennevilliers en 1902 était vraiment un petit joueur. A l’époque l’idée même de chercher un financement publique pour bâtir un refuge qui accueillerait les chiens abandonnés de Paris n’aurait même pas pu lui effleurer l’esprit. Autre temps, autres mœurs, l’équipe de la SPA n’a pas ce genre de pudeurs. Elle pratique des méthodes de marketing digne d’une entreprise privée mais sait aussi capter les fonds des collectivités… 

Une des usines à gaz de Gennevilliers en 1902

La SPA, riche à millions, grâce aux legs et aux dons, préfère garder ses fonds !     

Lors de l’assemblée générale du juin 2023, organisée en visio-conférence, le Général Fombonne a présenté fièrement les comptes rutilants de l’association aux adhérents connectés. Grâce à sa politique de recherche de fonds la SPA a capté en 2022, record sans précédent, plus de 89 millions d’euros de legs et de dons. Elle dispose, de surcroit, d’une réserve de trésorerie de plus de 100 millions. Cerise sur le gâteau, le cacique a annoncé aux adhérents l’acceptation d’un leg sans précédent. Le fondateur alsacien d’une multinationale décédé en juin 2022 a légué la moitié de sa fortune à « la SPA française » (Les experts estiment la valeur totale de la succession à un demi-milliard d’euros !). Une situation financière qui a permis d’adoucir la bévue à 15 millions du refuge de Gennevilliers. Peut-être que quelques adhérents, derrière leurs écrans, soucieux de l’utilisation des fonds publics ont dû se dire que cet argent aurait pu servir à autre chose qu’à rattraper les erreurs immobilières de la SPA. Des millions qui auraient pu financer des projets mieux construits et beaucoup moins dotés….

Affaire 30 millions d’amis : Réha Kutlu Hutin une « administratrice bénévole » à 5000 euros par mois au minimum !

Par Alain Lambert, Rédacteur principal du Journal de la Protection Animale

L’affaire 30 millions d’amis que nous avons révélée en 2016 voit (enfin) le jour dans les médias. C’est un parfait exemple des pratiques scandaleuses que peuvent commettre certains responsables d’organisations à but non lucratif. Derrière une communication moralisatrice et larmoyante se cache parfois l’intéressement d’administrateurs peu bienveillants.

L’argent des donateurs qui part dans les comptes d’une « bénévole » sans scrupule !

En 2016, quand nous avions dénoncé le système Hutin, la fondation 30 millions d’amis s’était fendue d’une déclaration particulièrement savoureuse aujourd’hui : « depuis le décès de son époux, Madame Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis, continue bénévolement son action et son combat pour la défense animale. » écrivait cette fondation à notre journal.

L’enquête publiée par le JDD en mars et avril 2023 montre que la femme de Jean Pierre Hutin a une vision très personnelle du bénévolat. Nous avons la preuve que sa société de production ( PROTV une société anonyme unipersonnelle) ponctionne les comptes de la Fondation d’au minimum 70 000 euros par mois (et ce n’est vraiment qu’un minimum). L’article du Monde du 31 mars 2023  explique aussi que « Reha Hutin est salariée de la société Pro TV, qu’elle contrôle, et perçoit à ce titre 5 000 euros par mois ». Ainsi, les informations que nous avons à notre disposition montrent que Madame Hutin touche personnellement depuis la mort de son mari, des royalties sur la marque 30 millions d’amis en plus des fonds alloués à la société Pro TV. L’argent provenant des donateurs réguliers de la Fondation a bénéficié également à l’entourage de la Présidente « bénévole » à travers plusieurs autres structures juridiques. Certaines de ces structures existent encore aujourd’hui, d’autres n’ont duré que peu de temps, comme la société Amiclic qui a permis à Madame Hutin et à ses proches de toucher des sommes qui se comptent en millions d’euros…

L’affaire met en évidence, les difficultés chroniques des pouvoirs publics à contrôler les dérives des associations et des fondations reconnues d’utilité publique.

Que peut on dire aujourd’hui de l’affirmation qu’assénait la fondation en 2016 : «le JPA entretient une confusion volontaire et délibérée entre la Fondation 30 Millions d’Amis et la société PRO TV. Ces deux entités sont parfaitement distinctes juridiquement et scrupuleusement contrôlées» ?

Dans l’article du JDD, on apprend ainsi que la société de Madame Hutin n’a qu’un seul client depuis la fin de son émission de télévision : la fondation 30 millions d’amis ! Comme « entités distinctes », elle aurait pu faire mieux ! Cette affaire est révélatrice des maux qui peuvent atteindre les administrateurs d’associations ou de fondations caritatives. Quand les comptes de ces organisations sont pleins, la tentation pour les administrateurs « bénévoles » d’en profiter n’est jamais très loin… Pour ce qui est du contrôle scrupuleux, il est particulièrement troublant d’apprendre que le commissaire du Gouvernement au ministère de l’intérieur a pu valider pendant des années une pratique aussi scandaleuse. C’est dire à quel point le contrôle des autorités de tutelle des organisations à but non lucratif ou des fondations reconnues d’utilité publique (RUP) est parfois particulièrement peu efficace (pour rester poli). Ce n’est malheureusement pas la première fois que l’administration de notre pays patine dans ce genre d’affaire. La SPA, la fondation Assistance aux Animaux, la Confédération Défense de l’Animal et une multitude d’autres organisations animalières ont permis à certains administrateurs « bénévoles » de s’octroyer des avantages, de faire travailler leurs copains ou de loger leurs amis avec des biens légués par les donateurs.

De la transformation de l’adhérent militant au donateur client, il n’y a qu’un amiclic !

Derrière les scandales à répétition des organisations de protection animale se cache un mal bien plus profond qui s’est accentué depuis l’arrivée d’internet dans nos maisons : la transformation de l’information des associations caritatives en communication commerciale. Il faut reconnaître que Réha Kutlu Hutin a été une des premières à comprendre l’opportunité financière d’internet. Pendant que les autres associations de protection animale publiaient encore des feuilles de choux pour informer leurs adhérents, elle plongeait à pieds joints dans le marketing numérique en ouvrant la première un site internet (www.30millionsdamis.fr le 15 décembre 1996). Le fond de commerce de la communication de 30 millions d’amis repose sur plusieurs axes biens définis qui ont pour objet principal de transformer les adhérents de la cause animale en donateur régulier. Le business plan de la sulfureuse société Amiclic est un modèle du genre pour nous permettre de décortiquer ces pratiques marketing qui sont aujourd’hui reprises en grande partie par la SPA de Paris…

Une vidéo parodique du Journal de la Protection Animale sur Cruella Butin de la Fondation 30 millions d’euros

Le refuge de la SPA de Concarneau

Le refuge SPA de Cornouailles est situé à Concarneau. L’association est membre de la CNSPA (pas de la SPA de Paris) Il dispose depuis 2014 d’un chenil et d’une chatterie modernes. Le point fort de ce refuge est, sans conteste, les parcs de détente attenant à la chatterie et aux chenils. Il est dirigé par Madame Jacqueline Sabatier. Trois salariés et une dizaine de bénévoles actifs forment une équipe concernée qui fait beaucoup pour assurer le confort des animaux.

SPA de Cornouaille
Chemin de Coat Conq – 29900 CONCARNEAU
Tél. : 02 98 97 26 95
Horaires d’ouverture :
du Lundi au Samedi de 14h00 à 18h00

Le refuge de la SPA de Lorient

Le refuge de la SPA de Lorient est tout simplement éblouissant. Il est situé à Larmor Plage dans un ancien casernement construit pendant la guerre par les allemands . En 1979, Sara Gourden décide de racheter le terrain ou le chenil est à l’abandon. Passionnée d’animaux, de jardins et de fleurs, elle transformera cet endroit un véritable petit coin de bonheur. N’oubliez pas pour autant de soutenir son association qui avec des bouts de ficelles réussit l’incroyable pari de concilier la protection animale avec la beauté d’une demeure. Ce refuge, membre de la CNSPA (Confédération Nationale des SPA – pas de la SPA de Paris), est habilité à recevoir des legs et des dons.

SPA de Lorient lieu-dit Kercavès

Lundi
9 h 00 min – 12 h 00 min, 14 h 00 min – 17 h 00 min
Mardi
9 h 00 min – 12 h 00 min, 14 h 00 min – 17 h 00 min
Mercredi
9 h 00 min – 12 h 00 min
Jeudi
9 h 00 min – 17 h 00 min
Vendredi
9 h 00 min – 17 h 00 min
Samedi
Fermé
Dimanche
Fermé

Le site internet du refuge :

Le refuge de la SPA de Nailly dans l’Yonne

Dans sa tournée des SPA, Alain Lambert, le « cycloreporter » passe par le refuge de Nailly dans l’ Yonne. Il y rencontre Colarie Chameroy ,une directrice jeune et volontaire qui dirige une équipe de 3 salariés et d’une dizaine de bénévoles dans un refuge qui peut accueillir 40 chiens et 30 chats.

Le refuge situé à Nailly au nord de l’Yonne est installé à coté d’un bois ce qui permet aux bénévoles de sortir les chiens facilement. Elle dispose pour recueillir les animaux d’une chatterie moderne et d’un chenil avec des courettes ainsi que de parcs de détente où les pensionnaires sont tous sortis au moins une fois par jour. A suivre sur le Journal de la Protection Animale (www.lejpa.com)

Un refuge vraiment pas si bêtes !

Par Alain Lambert

Pour faire fonctionner un refuge de protection animale, il ne suffit pas seulement d’être bienveillant il faut aussi être intelligent car une multitude de compétences sont nécessaires pour réussir à faire vivre dignement les animaux qui sont à la charge d’une association. Les responsables de l’association PAS SI BETES à Cutrelles l’ont parfaitement compris. L’association a été créée en 1995 par deux anciennes bénévoles de la SPA de Vaux le Penil qui voulaient donner un sort plus enviable aux vieux chiens et chats abandonnés de la région de Fontainebleau, de Provins et de Montereau. L’association a très vite élargie ses objectifs. Aujourd’hui, elle accueille dans de très bonnes conditions non seulement des vieux animaux mais aussi des toutous et des matous abandonnés du département ainsi que des chiens créoles, des petits roumains, des chats et des chatons à foison. Dirigée par une équipe d’administratrices hors pair, elle permet aux 8 salariés et aux bénévoles de l’association d’assurer au mieux leurs missions. A sa tête Jeannette Bosquet la présidente a parfaitement compris les enjeux de la protection animale.